
Une foule nombreuse, dont plusieurs artistes, a accompagné vendredi, le sculpteur Mohamed Demagh, décédé jeudi soir à l’âge de 88 ans, à sa dernière demeure après la prière du vendredi, au cimetière de Bouzourane de Batna.
Affligé par la perte d’un confrère et un ami, l’artiste plasticien Hocine Houara a indiqué à l’APS que le décès de Demagh constitue « une perte pour l’art et la culture algériens ».
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Pour cet artiste, Mohamed Demagh, « l’éternel apprenti de l’art » comme il aimait bien se présenter, avait « un talent inouï pour redonner une seconde vie au bois ».
« Il était un artiste autodidacte qui puisait son inspiration dans la nature et les scènes de vie », confie encore M. Houara.
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Et d’ajouter : « Son atelier était le lieu de rencontre des artistes de Batna et de tous ceux qui passent par la capitale des Aurès. Il avait cette passion pour la sculpture et savait communiquer son dynamisme pour son art ».
« Demagh avait son atelier au centre ville de Batna et exposait souvent ses œuvres en plein air, attirant beaucoup d’admirateurs », se remémore-t-il.
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Né le 4 juillet 1930 à Batna, Mohamed Demagh était aussi Moudjahid dans la Wilaya historique (Aurès-Nememcha). Figure marquante de la sculpture en Algérie, Mohamed Demagh a eu plusieurs prix de renom, dont celui du Panaf 1969 avec ses deux célèbres sculptures (L’Étonnement et La mère et l’enfant). L’une de ses œuvres les plus célèbres porte le titre de « Napalm ».
Le défunt était proche du célèbre écrivain algérien Kateb Yacine et du peintre Mohamed Issiakhem.