search-form-close
Législatives : le FFS opte pour la non-participation

Législatives : le FFS opte pour la non-participation

Le Front des forces socialistes a tranché sa position vis-à-vis des élections législatives du 12 juin prochain. Le conseil national du parti, réuni ce samedi 3 avril au centre de jeunesse de Sidi Fredj (Alger) a décidé de ne pas participer au scrutin. La décision a été prise à l’unanimité par les membres du Conseil national, après un débat qui a duré plusieurs heures.

« Les conditions de la tenue des élections ne sont pas réunies (…), par conséquence le FFS ne peut pas participer à cette échéance« , a déclaré le premier secrétaire national du parti Youcef Aouchiche, qui a lu la résolution du Conseil national.

Dans son allocution à l’ouverture de la session, Hakim Belahcel, membre de l’instance présidentielle, a indiqué que la décision « doit être dictée par le souci non seulement de préserver le parti, mais surtout le pays ».

« L’unité nationale et la préservation de l’État national doivent nous guider dans notre choix politique », a soutenu M. Belahcel tout en rappelant que « la crise politique a pour origine le refus du pouvoir de toute ouverture politique et son rejet de tout dialogue politique sincère et inclusif ».

« Unité nationale et préservation de l’État national »

Belahcel s’en est aussi pris aux « ultras de tous bords et aux castes maffieuses et compradores qui veulent la restauration autoritaire d’un système qui a conduit le pays au désastre ».

« Notre choix devra mettre en évidence la vocation réelle et principale de notre parti. Réhabiliter le politique et la politique », a-t-il dit.

| Lire aussi : Législatives du 12 juin : le RCD dit non

Hakim Belahcel et le premier secrétaire Youcef Aouchiche avaient rencontré le président de la République le 13 février, soulevant des critiques de la part de certains cadres du parti et de la base militante.

Mais aucun des deux dirigeants n’a clairement plaidé publiquement pour la participation aux élections législatives du 12 juin.

Belhacel a même indiqué dans un entretien à El Watan le 21 mars que « ces élections ne peuvent constituer à elles seules la solution à la crise ».

« Notre pays a besoin plus que jamais d’apaisement »

Lors de la pré-convention nationale tenue hier vendredi sur les mêmes lieux, Youcef Aouchiche avait insisté sur l’« apaisement » pour la consolidation du « front interne ».

« Notre pays a besoin plus que jamais d’apaisement pour créer les conditions de la construction d’un front interne solide pour faire face à toutes les manœuvres internes et externes qui visent à attenter à son unité nationale, à affaiblir l’État et à saper sa souveraineté », a-t-il dit.

Une partie importante des intervenants a plaidé  pour la non-participation, ont constaté les observateurs.

Des opposants à la participation se sont fait entendre pendant toute la journée de ce samedi en se rassemblant devant le siège national du parti à la rue Souidani Boudjemaâ (Alger) et même devant l’hôtel qui a abrité la session du conseil national.

Jamais peut-être une décision d’un parti politique algérien, concernant une élection législative, n’a été précédée d’autant de suspense. Certains analystes sont allés jusqu’à qualifier la position qui sortira de la session du conseil national du FFS de décisive pour le scrutin du 12 juin prochain, rappelant que sans ce parti, un troisième « zéro vote » en Kabylie, après ceux de l’élection présidentielle et du référendum constitutionnel, n’est pas à écarter.

  • Les derniers articles

close