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Les agents de la Protection civile organisent une marche à Alger

Les agents de la Protection civile organisent une marche à Alger

Nouvelle journée de mobilisation des agents de la Protection civile, ce dimanche 2 mai. À Alger, ils ont organisé une marche et ont tenté de se rendre vers le siège de la Présidence de la République, mais ils ont été empêchés par les forces anti-émeute fortement déployées. Pour repousser les pompiers manifestants, les forces de l’ordre ont usé des gaz lacrymogènes.

Après avoir été empêchés de se rendre à El Mouradia, les soldats du feu ont pris un autre chemin pour se diriger vers le siège de la Direction générale de la Protection civile à Hydra.

Un dispositif policier impressionnant a été déployé le long du parcours des manifestants. Cette fois-ci, les policiers ne sont pas intervenus et les manifestants ont pu atteindre leur destination, à savoir le siège de la DGPC. Sur place, un cordon policier empêche les manifestants d’accéder au bâtiment.

Les pompiers improvisent un grand rassemblement, et entament des discussions sur l’opportunité de désigner ou non des interlocuteurs pour discuter la direction.

Les revendications des pompiers

« Le syndicat ne nous représente pas », entend-on dans la foule. Les agents de la protection civile ont dénoncé l’usage de gaz lacrymogène par les forces de police.

Les protestataires soulèvent des revendications « à satisfaire immédiatement », notamment une revalorisation des salaires, le versement de prime de contagion avec effet rétroactif dont la prime Covid-19.

« Quatre mois avant mon mariage, j’ai transporté un malade atteint de VIH. J’ai passé deux mois à faire des analyses, je ne dormais pas », témoigne l’un des agents à nos confrères du site Interlignes.

La marche de ce dimanche intervient après deux actions de protestations organisées le 18 et le 25 du mois en cours. Des rassemblements ont eu lieu devant les unités principales de la protection civile, au cours desquelles des revendications ont été soulevées.

En réaction, la direction générale de la protection civile a assuré le 26 avril dernier que « toutes les revendications soulevées ont été étudiées au niveau central et ont été transmises aux autorités de tutelle ».

La DGPC a expliqué que ces revendications entraient dans le cadre du statut particulier des agents de la protection civile et elles seront abordées et solutionnées lorsque sera ouverte l’étude des statuts particuliers, assurant que toutes les catégories des fonctionnaires de la Protection civile seront associées pour l’enrichissement du statut particulier de ce corps.

La direction a appelé l’ensemble des agents « à faire preuve de discipline et d’un sens élevé des responsabilités et à ne pas se laisser entraîner par les publications subversives qui visent à semer la zizanie, l’anarchie et l’instabilité dans les rangs de la Protection civile ».

L’Algérie est confrontée depuis fin mars à une montée en puissance des revendications sociales dans la Fonction publique. Outre les pompiers, les soignants et les enseignants ont organisé des grèves et des rassemblements pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de vie et des mesures pour enrayer la chute de leur pouvoir d’achat.

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