Une semaine après le début de la première phase de déconfinement, l’Algérie enregistre une « augmentation anormale » du nombre de cas de coronavirus dans certaines wilayas, alerte, ce jeudi 11 juin, le professeur Abdelkrim Soukehal, expert en épidémiologie.

Dans ces wilayas, « le taux d’occupation est complet. Nous sommes à 100% et on rajoute des lits supplémentaires » pour faire face à l’afflux de malades atteints de coronavirus, affirme-t-il.

Cette situation, ajoute-t-il « dénote de manière certaine que la circulation du virus est importante. Il s’agit d’un échec total du travail de prévention ».

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Pourquoi une telle hausse ? « Nous sommes en ce moment en train de récolter les échecs de la prévention. Toutes les méthodes de prévention qui ont été préconisées ne sont pas appliquées par la population », répond le Professeur Soukehal.

L’expert cite le problème du port du masque et la question de l’hygiène des mains, qui ne sont pas respectés. « Seules ces deux actions, ajoutées à la distanciation sociale donc physique, vont nous permettre de bloquer la propagation du virus et maîtriser ce phénomène épidémique qui est actuellement très actif », détaille-t-il.

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Doit-on s’attendre à un déconfinement total ?

« Le déconfinement est une mesure qui devrait aller avec les mesures de prévention. Donc, étant donné que le nombre de cas est en augmentation, il faut plutôt s’attendre à un reconfinement et un renforcement de ce confinement pour bloquer le virus », répond le professeur Abdelkrim Soukehal.

Avant de conclure : « Nous sommes ici face à un virus qui se déplace de manière extrêmement rapide et dont les conséquences collatérales directes sur l’individu et sur l’économie sont parfaitement connues ».

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