
Le pétrole coté à New York a terminé en hausse mardi, les investisseurs applaudissant les commentaires du ministre saoudien de l’Energie appelant à une poursuite du rééquilibrage du marché pétrolier.
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre, référence américaine du brut, a gagné 57 cents pour clôturer à 52,47 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
A lire aussi : Visas diplomatiques : l’Algérie accuse la France de « mauvaise foi »
Le baril de Brent était côté à 58,28 dollars à 20h10, après avoir atteint en séance 58,35 dollars.
Le ministre saoudien de l’Energie Khaled al-Faleh « a affirmé qu’il ferait +tout ce qu’il faudrait+ pour rééquilibrer le marché. Cette fois-ci, le marché y croit, l’Opep a gagné en crédibilité avec le respect de son accord de réduction », a analysé Phil Flynn, de Price Futures Group.
A lire aussi : Imane Khelif dément sa retraite et accuse son ex-manager de trahison
« Le ministre saoudien de l’Energie est sans doute le plus crédible de tous les ministres des pays producteurs de pétrole. Il a établi un lien de confiance fort avec les investisseurs car ses commentaires ont toujours été suivis d’effets », a ajouté Matt Smith de ClipperData.
Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et quelques pays partenaires, dont la Russie, se sont engagés fin 2016 à limiter leurs extractions afin de limiter l’offre de brut sur le marché mondial et ainsi tenter de redresser les prix.
A lire aussi : L’Algérie instaure un triple contrôle des importations
Le cartel devrait discuter de l’avenir de son accord de limitation de production avec ses partenaires lors d’une réunion fin novembre à Vienne. Cet accord court actuellement jusque mars 2018.
Les marchés attendaient par ailleurs les données hebdomadaires sur les réserves américaines arrêtées au 20 octobre.
Le Département américain de l’Energie (DoE) publiera ses chiffres en cours de séance mercredi.
Les analystes prévoient une baisse des réserves de brut de 3 millions de barils, une hausse de 1,5 million de barils des réserves d’essence et une baisse de 500.000 barils des réserves de produits distillés, selon un consensus compilé par l’agence Bloomberg.
Les investisseurs gardaient également toujours un oeil sur la situation au nord de l’Irak, les forces irakiennes s’étant déployées dans la région de Kirkouk revendiquée par les kurdes indépendantistes.
Après trois semaines en octobre, les exportations irakiennes de pétrole ont baissé de 110.000 barils par jour d’un mois sur l’autre, estiment les analystes de Commerzbank.
Ces perturbations pourraient avoir un effet positif pour l’accord de réduction de la production de pétrole de l’Opep et ses partenaires, estiment ces derniers: « Involontairement, l’Irak pourrait respecter l’accord de réduction en octobre pour la première fois cette année (…) contre un respect récemment inférieur à 50% ».