search-form-close
Les médecins résidents maintiennent leur grève, 2e rassemblement nocturne au CHU Mustapha

Les médecins résidents maintiennent leur grève, 2e rassemblement nocturne au CHU Mustapha

Les médecins résidents ont décidé de maintenir leur grève suite à leur deuxième rencontre infructueuse avec la commission intersectorielle mise en place par le ministre de la Santé et au jugement qualifiant leur grève d’« illégale », émis, ce mercredi 23 janvier par le tribunal administratif de Bir Mourad Raïs.

Le tribunal a également ordonné d’évacuer les lieux occupés par les médecins grévistes, notamment le centre hospitalo-universitaire Mustapha Pacha d’Alger. Un jugement qui n’a fait qu’augmenter la tension qui était déjà forte depuis quelques jours.

La décision de justice a été contestée par le Camra et par leur avocat Me Hadj Bekkouche qui a relevé une contradiction dans le fait que le collectif des médecins résidents ait été notifié de la décision de justice alors qu’il ne dispose pas de la personnalité morale.

« Dans tout jugement, le juge ne peut discuter le fond sans avoir discuté la forme. Dans la forme, le collectif n’a pas la personnalité morale, donc il est impossible de l’ester en justice », a déclaré à TSA Me Hadj Bekkouche, qui a ajouté : « l’adresse du collectif n’a pas été citée dans le jugement, or c’est une condition de forme contenue dans le code de procédure civile administrative ».

Pour rappel, la reconnaissance officielle du Camra a été l’une des revendications portées par le mouvement et des demandes en ce sens ont été à maintes fois adressées par le collectif aux autorités qui n’ont jamais donné suite.

L’avocat du collectif des médecins résidents a tenu à dénoncer des tentatives de déformer ses propos par certains médias. « Ils essaient de me faire dire que le collectif n’existe pas, alors que j’ai dit qu’il existe de fait parce qu’il a été imposé par la réalité des choses, mais d’un point de vue légale, il n’a pas de personnalité morale, il ne peut donc pas être attaqué en justice.

« Si la décision de justice concerne tous les médecins résidents, qu’ils commencent par la notifier aux 15 000 résidents en grève », a conclu Me Hadj Bekkouche.

A leur sortie de la réunion avec la commission intersectorielle au ministère de la santé, ce mercredi, les délégués nationaux du Camra ont rejoint le rassemblement qui se maintient au CHU Mustapha Pacha pour la deuxième nuit consécutive et ont annoncé la poursuite de la grève.

Avec ces derniers développements, la situation risque de s’enliser, les résidents ayant déjà annoncé la possibilité de durcir encore plus le mouvement en suspendant le service minimum qu’ils assuraient jusqu’à ce mercredi, dans le cas où la décision de justice serait appliquée, que leurs salaires soient gelés et qu’ils soient évacués de force du CHU.

Si le service minimum est suspendu par les résidents, les hôpitaux risque d’être sérieusement grippés, une grande partie des gardes, des actes médicaux  étant effectués par les résidents.

  • Les derniers articles

close