Les raisons qui ont motivé la rétention du navire Tariq Ibn Ziyad d’Algérie Ferries au niveau du port d’Alicante pendant plus de deux semaines sont désormais connues.
Les autorités espagnoles ont procédé à la rétention du navire d’Algérie Ferries le 16 novembre dernier après avoir constaté 18 déficiences, rapporte le site le Marin.
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Parmi les 18 points relevés par Equasis, l’organisme de contrôle des navires au niveau du port d’Alicante, il y avait au moins six déficiences qui motivaient la décision de rétention du « Tariq Ibn Ziyad. »
Durant leur contrôle, les inspecteurs espagnols ont constaté que l’entretien des équipements anti-incendie du navire algérien n’était pas correctement effectué, indique le site le Marin.
Le Tarik Ibn Ziad ne disposait pas de liste d’appel en cas d’urgence. L’équipe d’inspection d’Equasis a également noté un manque de personnel qualifié en matière de système mondial de télécommunication de détresse appelé GMDSS. Un manque d’hygiène a été, en outre, constaté au niveau de la salle de stockage de la cuisine du navire, ajoute la même source.
Le navire Tariq Ibn Ziyad était dépourvu de documents décrivant la procédure de changement de fuel. Les inspecteurs ont également décelé « un problème sur la propulsion ou un auxiliaire », poursuit le site le Marin.
Le navire Tariq Ibn Ziyad est finalement rentré le vendredi 2 décembre en Algérie après 17 jours de rétention au niveau du port d’Alicante en Espagne.
Le navire Algérie Ferries tangue toujours
Le PDG de l’ENTMV-Algérie Ferries Saïd Mohellebi a été démis de ses fonctions le 19 novembre, soit trois jour après l’annonce de la rétention du navire Tariq Ibn Ziyad au port d’Alicante.
L’ENTMV connaît une certaine instabilité au sommet de sa hiérarchie. Said Mohellebi est le troisième PDG limogé en l’espace d’une année après Ahcène Graïria et Kamel Isaad.
La compagnie maritime nationale a été éclaboussée par des scandales de corruption qui ont entraîné la détention de plusieurs de ses cadres, dont son ancien PDG Kamel Issaad.
Algérie Ferries, qui a été contrainte à suspendre le trafic pendant 19 mois entre mars 2020 et octobre 2021 à cause du Covid-19, peine à sortir la tête de l’eau, une année après la reprise de ses activités.