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Les villes algériennes toujours vulnérables face aux inondations

Les villes algériennes toujours vulnérables face aux inondations

En Algérie, les mêmes causes produisent souvent les mêmes effets. Les pluies diluviennes qui se sont abattues en fin de semaine dernière sur l’est et le sud-est du pays ont une nouvelle fois fait des morts, bloqué des routes et inondé des maisons. A chaque fois, les premières pluies automnales endeuillent des familles et causent d’importants dégâts aux infrastructures de base.

Il y a une année, presque jour pour jour, des intempéries avaient fait aussi plusieurs morts dans les wilayas de l’est et du sud-est du pays. En 2018, les mêmes causes, c’est-à-dire les pluies torrentielles avaient produit les mêmes effets : morts, inondations et dégâts matériels.

Les autorités n’ont retenu aucune leçon, pour éviter qu’à chaque fois, les premières automnales provoquent des drames. Depuis les inondations meurtrières de Bab el Oued à Alger en 2001, l’Algérie n’est pas à l’abri d’une catastrophe similaire. A chaque fois que des pluies torrentielles s’abattent sur une région, resurgit le risque d’inondations meurtrières.

Les villes algériennes sont des proies faciles aux inondations, en raison d’une urbanisation anarchique, du manque d’entretien des avaloirs, réseaux de collecte des eaux de pluies et de leur insuffisance.

A chaque fois, les mêmes images d’avaloirs bouchés et de trémies inondées reviennent pour rappeler aux autorités que les opérations de curage et d’entretien des réseaux de collecte des eaux pluviales doivent se faire à la fin de l’été, avant l’arrivée des pluies automnales, connues pour leur intensité et leur dangerosité.

En plus du manque d’entretien des avaloirs, la disparition des subdivisons des travaux publics, qui s’occupaient de l’entretien des routes, le sous-dimensionnement des réseaux de collecte des eaux et la généralisation des trémies dans les villes sous l’ex-ministre des Travaux publics Amar Ghoul, aujourd’hui incarcéré à la prison d’El Harrach pour des affaires de corruption, sont les principaux facteurs à l’origine des inondations qui affectent nos villes au début de chaque automne.

Le constat est connu de tout le monde, mais le gouvernement, au lieu d’agir, ressort à chaque fois ses promesses de protéger les villes contre les inondations. Il n’en est rien. Le ministre des Ressources en eau, Arezki Berraki a répété hier jeudi ce que ses prédécesseurs à la tête du secteur ont déjà promis, sans tenir promesses.

« La stratégie nationale de lutte contre les inondations qu’avait élaborée le ministère des Ressources en eau en 2017 sera agrémentée d’un plan de travail national pour la prise en charge des risques d’inondations liés au changement climatique », a déclaré jeudi le ministre, en marge de l’inauguration d’une retenue collinaire à Djar Ighir, destinée à l’irrigation agricole dans la commune d’Ain Touta dans la wilaya de Batna.

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