Économie

L’euro plonge sous 260 dinars algériens, le dollar en forte baisse

Même s’il se maintient à un niveau très élevé face au dinar algérien au marché noir des devises, l’euro évolue en dents de scie depuis plusieurs jours. Ce jeudi 29 mai, la monnaie commune européenne a affiché une baisse d’un dinar par rapport à la veille.

Alors qu’il était mercredi à moins de deux dinars de son record historique de 262 dinars, enregistré le 9 décembre dernier, l’euro est repassé subitement sous la barre des 260 dinars ce jeudi.

L’euro et le dollar en baisse sur le marché parallèle de change

Les cambistes du square Port-Saïd d’Alger proposent en effet un euro contre 259,5 dinars (soit le billet de 100 euros pour 25.950 dinars), contre 260,5 dinars la veille.

Le dollar, quant à lui, affiche une importante baisse, toujours au niveau de la principale place de change parallèle en Algérie. Le billet vert est proposé à la vente pour 232 dinars algériens, contre 233,5 dinars la veille et 234,5 samedi dernier. En à peine une semaine, cette devise a perdu 2,5 dinars.

Sur le marché officiel, les dernières cotations de la Banque d’Algérie n’affichent que de légers changements. L’euro est coté ce jeudi à 149,29 dinars, contre 149,64 dinars hier. Le dollar est affiché à 132,39 dinars, contre 132,14 dinars hier.

Les fluctuations des principales devises au marché noir de change, l’euro en particulier, restent difficiles à expliquer. Elles interviennent dans un contexte d’une forte demande sur l’euro et le dollar, mais aussi de lutte des autorités contre la dualité de change.

L’euro reste au sommet, malgré les mesures de contrôle du marché noir

Épinglée à maintes reprises par le GAFI, organisme international de lutte contre le blanchiment d’argent, l’Algérie doit impérativement sortir de la liste grise, dans laquelle elle est classée. Pour ce faire, les autorités multiplient les mesures pour lutter contre le marché parallèle.

Entre autres mesures, les paiements en espèce dans plusieurs transactions, dont l’immobilier, l’une des principales sources de blanchiment d’argent, sont désormais strictement interdits.

Dans le secteur des voyages, un autre domaine où le marché noir est omniprésent, l’Algérie a pris deux décisions majeures : le plafonnement à 7.500 euros par an du montant en devise autorisé à l’exportation et l’augmentation de l’allocation touristique à 750 euros.

Cette dernière disposition, censée réduire fortement le recours des voyageurs à l’étranger au marché parallèle des devises, n’est toujours pas entrée en vigueur, attendant le feu vert de la Banque d’Algérie. Ce qui pourrait expliquer, ne serait-ce qu’en partie, les fluctuations de l’euro.

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