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Ligue 1 : le CRB, déjà au bord du gouffre

Ligue 1 : le CRB, déjà au bord du gouffre

Mascarade, humiliation. Tous les adjectifs sont bons pour décrire la situation chaotique que traverse le CR Belouizdad, contraint de déclarer forfait samedi à domicile face à l’AS Aïn M’lila dans le cadre de la 1re journée du championnat de Ligue 1.

On le disait déjà. Le Chabab se trouve en pleine tourmente depuis plusieurs mois déjà, mais déclarer forfait pour une question de non-paiement des droits d’engagement pour le compte de la nouvelle saison, ainsi que les frais d’assurance des joueurs de la réserve, a fini par précipiter le club algérois au fond du gouffre.

Pire. Les dettes cumulées par le club au 31 mai 2018 estimée à 4.9 milliards de centimes, selon le président de la Ligue de football professionnel (LFP) Abdelkrim Medouar, n’ont pas été réglées par la direction du club, ce qui l’a empêché de bénéficier des licences de ses nouvelles recrues estivales.

Une situation dramatique qui pourrait être lourde de conséquence pour le CRB, qui démarre la nouvelle saison avec une défaite sur tapis vert, en plus d’une défalcation de trois points au classement général, selon les règlements en vigueur.

Un président de plus en plus décrié

Pointé du doigt et mis au box des accusés comme étant le responsable N.1 de cette « mascarade », le président du CRB Mohamed Bouhafs est de plus en plus décrié par les supporters du club algérois. Sa gestion « catastrophique » a fini par soulever un tollé.

« Depuis la création du club en 1962, nous n’avons jamais déclaré forfait et de surcroit à domicile. C’est honteux d’en arriver là. Le président Bouhafs doit partir », a réagi un supporter du Chabab, dépité, sur la télévision nationale.

De son côté, l’entraineur de l’équipe Si Tahar Chérif El-Ouezzani, a regretté amèrement cette situation.

« Je ne sais plus quoi faire face à cette situation. J’avoue que je suis complètement perdu. Si la situation n’est pas réglée,  que voulez-vous que j’y fasse ? J’essayerai d’être optimiste, c’est tout ce qui me reste à faire », a indiqué le coach des « Rouge et Blanc », cité ce dimanche par le quotidien sportif Compétition.

En l’absence des responsables du club qui ont opté pour la politique de la fuite en avant, le président du club sportif amateur (CSA) Karim Chettouf a pris la parole en dégageant toute responsabilité : « Je ne sais pas pourquoi les gens parlent de moi, alors que je ne suis pas responsable de cette situation. Que chacun assume ses responsabilités. Il y a en place un conseil d’administration qui est l’unique responsable face à tout ce qui se passe. Ce sont eux qui doivent rendre des comptes, pas moi », cité par la même source.

Les prémices d’un été chaud sont apparues au cours de la saison passée qui a vu le club algérois flirter dangereusement avec la relégation, n’était-ce la mobilisation des supporters et de quelques membres de la direction qui ont pu sauver les meubles et éviter au Chabab la descente aux enfers.

Le CRB, avec des caisses vides, a dû puiser dans ses ressources pour assurer sa survie lors de l’avant-dernière journée de compétition. La situation difficile et le flou qui entoure la maison du Chabab ont poussé plusieurs cadors à quitter le club durant l’intersaison, qui a enregistré la succession de pas moins de trois entraineurs : Aït Djoudi, Bougherara, et Rouabah.

Devant cette situation incertaine, la saison semble déjà compromise pour le CRB, dont les dirigeants sont plus que jamais appelés à redresser la barre et éviter une autre mascarade.

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