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Ligue des champions d’Afrique : la JSK, comme au bon vieux temps

Ligue des champions d’Afrique : la JSK, comme au bon vieux temps

Les grands clubs ne meurent jamais. Alors qu’elle se morfond dans les profondeurs du classement du championnat d’Algérie de football, la JSK a battu contre toute attente le Wydad de Casablanca (1-0), vendredi soir au stade du 5-Juillet d’Alger, pour le compte de la 2e journée de phase des poules de la Ligue des champions d’Afrique.

Le Wydad est le vainqueur de la dernière édition de la Ligue des champions d’Afrique, et c’est à ce titre qu’il a participé à la coupe du monde des clubs organisée récemment au Maroc. C’est l’un des clubs les plus en forme du continent en ce moment.

La JSK, elle, vit une crise multiformes et sans précédent. Elle est avant-dernière au classement du championnat d’Algérie et devra lutter pour garder sa place parmi l’élite à l’issue de la saison.

Ce n’est que récemment que le club le plus titré d’Algérie a commencé à voir l’avenir avec sérénité, avec l’annonce de la reprise du club par l’opérateur algérien de téléphonie mobile, Mobilis.

Pour ces matchs de la phase des poules de la Ligue des champions d’Afrique, la JSK est privée des services de ses nouvelles recrues hivernales et il s’est avéré que même son nouvel entraîneur, Miloud Hamadi, ne dispose pas des diplômes requis pour diriger des matchs de la plus prestigieuses compétition interclubs d’Afrique.

Sur le terrain, tous les pronostics ont été déjoués. Le club le plus titré d’Algérie a maitrisé son sujet et a pu marquer le but de la victoire dans les ultimes minutes de la partie, par l’intermédiaire du capitaine Souyad.

Grâce à cette victoire et au nul ramené de l’Angola face au Petro Atletico, la JSK est leader de son groupe avec quatre points. La voie est désormais toute tracée pour la qualification aux quarts de finale, alors la présence même de l’équipe dès cette phase des poules constitue un exploit au vu de sa situation et de ses problèmes.

L’autre très belle chose constatée vendredi soir, c’est la forte présence du public, alors que l’équipe jouait jusque-là ses matchs à domicile devant des gradins presque vides.

« Le Barça c’est plus qu’un club, la JSK aussi »

Le stade du 5-Juillet a renoué avec l’ambiance d’antan, lorsque la JSK glanait les titres africains devant des dizaines de milliers de ses fidèles.

Vendredi soir, les fans des Canaris étaient de nouveau là, ont encouragé les joueurs pendant tout le match et ont fait la fête avec eux après le coup de sifflet final.

Comme quoi, les grands clubs peuvent traverser des moments plus que difficiles mais leur destin est de renaître à tout moment. En 2021, alors qu’elle traversait une situation similaire, elle avait atteint la finale de la coupe de la Confédération africaine, qu’elle a perdue face à l’autre club de Casablanca, le Raja.

L’exploit de la JSK a tellement frappé les esprits que certains n’hésitent pas à la comparer au grand FC Barcelone, évidemment toutes proportions gardées.

« Le palmarès de la JSK. Un monument. Si le Ahly du Caire est le Real Madrid africain, comment ne pas voir la JSK comme le Barca continental », a tweeté le journaliste français d’origine algérienne, Nabil Djelit, juste après le match.

Beaucoup d’internautes africains ne sont pas d’accord évidemment avec cette appréciation, estimant que ce statut doit revenir à d’autres clubs du continent, comme le TP Mazembe, le Zamalek, l’Espérance de Tunis ou les deux clubs de Casablanca. Mais d’autres expliquent que cela n’a rien à voir avec le palmarès.

« Le Barça c’est plus qu’un club, la JS kabylie  c’est pareil. C’est une identité, ça dépasse le sport », a tweeté Sam Sam.

Néanmoins, même en palmarès, la JSK est le « patron » incontestable en Algérie et figure parmi les géants d’Afrique, avec 25 titres majeurs (14 titres de champion d’Algérie, 5 coupes d’Algérie, 2 coupes d’Afrique des clubs champions, 1 coupe du d’Afrique des clubs vainqueurs de coupe et 3 coupes de la CAF).

Le club a beaucoup régressé pendant la dernière décennie à cause principalement du manque de ressources financières. Incompréhensiblement, les autorités n’ont pas inclus la JSK parmi les clubs pris en charge par des sociétés économiques publiques. Une omission qui vient d’être rattrapée avec la reprise du capital du club par l’opérateur Mobilis. La grande JSK est peut-être de retour.

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