Au lendemain du drame du crash de l’avion militaire de transport à Boufarik, des voix ont pointé du doigt la vétusté de l’appareil.

L’avion crashé est un IL-76 TD, une variante de l’Iliouchine-76, lancée en mai 1986 et destinée au transport de fret et de passagers et dont l’Algérie dispose encore de 8 exemplaires.

La vétusté de l’appareil a été la première piste soulevée par les commentateurs, une piste qui paraît évidente aux premiers abords, surtout lorsqu’on sait que l’Iliouchine a 25 ans de service derrière lui.

Pourtant, sur le site officiel de la compagnie Ilyushin, constructeur russe de l’IL -76 TD, on peut voir que l’appareil immatriculé 7T-WIV, celui qui s’est écrasé mercredi 11 avril à Blida, est autorisé à voler jusqu’au 6 décembre 2023, ce qui laissait une large marge de manœuvre pour l’avion qui n’était donc pas en fin de vie.

Livré en 1999 à l’Algérie, l’appareil a été construit en 1994 et a reçu le numéro 1043419649 à sa sortie d’usine.

L’appareil a été aperçu en Russie, plus précisément à l’aéroport de Jukowski à l’automne 2016. Cette visite a, selon un site de spotters russes, servi à la révision générale et à la réparation de l’avion.  Des images avant/après la réparation ont également été diffusées par le site. Celles-ci montrent un avion arrivé à Joukowski en piteux état et qui en repart flambant neuf.

Même si l’avion est âgé de 25 ans, il a 19 ans de service derrière lui, ce qui est loin d’en faire un avion très âgé, surtout si on prend en compte la prolongation de son autorisation à rester en service jusqu’en 2023 par le constructeur même de l’appareil qui est le seul organisme habilité à le faire.

La révision totale de l’appareil en 2016 est un autre élément qui permet de mettre en doute l’hypothèse de la vétusté de l’avion brandie dès le lendemain du dramatique accident, qui a fait 257 morts.

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Après réparation selon un site de spotters