La wilaya de Béjaia a lancé ces derniers jours une vaste opération de démolition des villas et immeubles construits illégalement sur la côte ouest.
Les bulldozers et les engins de terrassement de travaux publics ont été déployés sur la plage de Tighremt où de nombreuses constructions ont été érigées dans l’illégalité, c’est-à-dire sans permis de construire.
C’est l’argument présenté par les autorités de la wilaya de Béjaia pour justifier ces démolitions. La wilaya a indiqué le 13 février que 51 constructions ont été construites sur le domaine public maritime, sans permis de construire, dans une zone d’expansion touristique, située à 100 mètres de la plage. La cheffe de la daïra de Béjaïa a déclaré que cette opération a été lancée il y a une année pour récupérer du foncier public.
« À Sidi Boudrahem, nous avons récupéré beaucoup de terrains qui étaient occupés par des constructions illégales. Ces terrains sont destinés à la réalisation d’équipements publics. Nous avons démoli des constructions au niveau du littoral ouest notamment à Tazboucht et l’opération va toucher Boulimat, Ach el Baz et Saket. Toute construction illégale sera démolie », a-t-elle annoncé.
Démolitions de villas illégales à Béjaia : un quartier entier rasé à Taghramt
Des particuliers ont bâti des immeubles de plusieurs étages et des villas en bord de mer sans l’autorisation des services concernés pour sans doute mettre les autorités devant le fait accompli et régulariser ensuite leurs constructions. Mais il n’en est rien, particulièrement pour les occupants illégaux du bord de mer de Tighramt.
Sur les réseaux sociaux, les photos et les vidéos des bulldozers et autres engins de terrassement de travaux publics à l’œuvre sur cette belle plage du littoral ouest de Bejaia, sont impressionnantes. Une vidéo a particulièrement attiré l’attention des réseaux sociaux algériens. On y voit une pelle sur chenilles dévorer un petit immeuble de quatre étages.
L’engin s’est attaqué à cette maison par le bas, démolissant une partie du rez-de-chaussée et du premier et du deuxième étage, laissant tout le dernier étage intact. Pour faire tomber la bâtisse, le conducteur de l’engin a multiplié les coups de pelle jusqu’à ce que le bâtiment finisse par céder. Dans sa chute, une partie de l’immeuble est tombée sur la pelle à chenilles et le conducteur a failli y laisser sa vie.