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L’Inde suscite la colère des musulmans

L’Inde suscite la colère des musulmans

La colère monte dans le monde musulman contre l’Inde, après qu’un porte-parole du parti au pouvoir à New Delhi ait proféré des insultes contre le prophète de l’Islam. Des appels au boycott des produits indiens se multiplient dans les pays musulmans.

Le Qatar a même convoqué l’ambassadeur de l’Inde à Doha. Depuis 2014 et l’arrivée au pouvoir des nationalistes hindous, les violences contre les musulmans ont pris de l’ampleur en Inde qui compte 197 millions de personnes de confession musulmane.

L’hostilité du Premier ministre nationaliste indien, Narendra Modi, et de ses partisans à l’égard des Musulmans de son pays n’est donc pas nouvelle. Il faut rappeler son silence coupable à l’égard des barbaries que les extrémistes hindous exercent sur leurs compatriotes musulmans.

Cette hostilité à l’égard des musulmans a pris mercredi 1er juin une nouvelle tournure, après la publication par un porte-parole du parti au pouvoir d’un tweet où il porte atteinte au prophète Mohamed.

Un tweet qui a provoqué une vague de colère et d’indignation dans les pays musulmans. La chaîne qatarie Al Jazeera a indiqué que des appels au boycott de l’Inde ont été lancés alors que le ministère des Affaires étrangères du Qatar a annoncé ce dimanche 5 juin avoir convoqué l’ambassadeur indien.

Il lui a exprimé la condamnation par le Qatar des propos d’un responsable du parti au pouvoir en Inde contre le prophète de l’Islam.

Dans la foulée, le hashtag #إلا_رسول_الله a été largement partagé sur les réseaux sociaux, en arabe et en anglais. Le grand mufti du Sultanat d’Oman, Ahmed Al Khalili, a publié un communiqué dans lequel il dénonce l’atteinte au prophète et à son épouse Aïcha, appelant les musulmans à s’élever contre ces insultes.

Les insultes ont été proférées par des responsables du parti du Premier ministre indien, Bharatiya Janata (BJP). Celui-ci a bâti sa politique sur la détestation des musulmans.

Le parti au pouvoir réagit

« Plusieurs récentes opérations punitives contre des musulmans, organisées par des extrémistes hindous et encouragées par des membres du BJP font planer la menace d’une violence généralisée », écrivait le 28 avril dernier le quotidien français Le Monde, décrivant une vague d’islamophobie qui balaye le pays et cela « avec l’assentiment silencieux des autorités ».

En septembre dernier, un musulman de 33 ans a connu une mort atroce en Inde. Touché mortellement par une balle dans la poitrine, des extrémistes hindous se sont acharnés sur son corps inerte, le piétinant et le brutalisant. Cet assassinat coïncidait avec une campagne d’expulsion de familles musulmanes par le gouvernement de l’Etat d’Assam, à New Delhi, le 25 septembre.

« Les violences verbales et physiques contre les musulmans se sont à tel point banalisées aujourd’hui qu’il est permis de penser que des émotions antagonistes marquées contre les minorités animent à présent des catégories non négligeables de la population majoritaire », a souligné Aminah Mohammad-Arif, chercheuse au Centre national français de la recherche scientifique (CNRS) dans un entretien à RFI.

En réaction à la vague de colère dans le monde musulman, le parti du premier ministre indien a annoncé ce dimanche la suspension du porte-parole du parti Bharatiya Janata (BJP) et l’expulsion du responsable des médias de ce même parti.

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