search-form-close
L’Ordre des avocats d’Alger émet des réserves sur la déclaration de Gaid Salah

L’Ordre des avocats d’Alger émet des réserves sur la déclaration de Gaid Salah

L’Ordre des avocats d’Alger a salué, dans un communiqué rendu public ce jeudi 28 mars, la position de l’armée par rapport à la situation actuelle dans le pays. « Nous saluons le geste de l’ANP à travers lequel elle a exprimé sa position d’être aux côtés du peuple algérien et de ses revendications légitimes de changement, faites à travers les marches populaires pacifiques et civilisées organisées dans tout le pays (…) L’ANP respecte son engagement permanent de défendre la souveraineté nationale et la protection du peuple », est-il écrit dans le communiqué signé par Abdelmadjid Sellini, bâtonnier d’Alger.

Mais, l’Ordre des avocats d’Alger, qui se dit attaché à la légitimité constitutionnelle, a estimé que sans la mise en vigueur de mesures « pouvant rétablir la confiance », l’application de l’article 102 « dans la formule proposée » n’est pas adaptée à la situation actuelle.

« Une situation qui exige la préparation de conditions politiques et la création d’un climat qui rétablit la sérénité et redonne confiance aux milieux populaires, ce qui n’existe pas actuellement (…) Le peuple a exprimé sa volonté pour un changement pacifique et tranquille et refuse que ceux qui étaient partie prenante dans la crise participent ou jouent un rôle durant la période de transition ou dans l’organisation des élections », est-il souligné.

« Le peuple veut une rupture véritable avec le pouvoir »

L’Ordre des avocats d’Alger rappelle qu’il ne reste qu’un mois avant la fin du quatrième mandat pour le président Bouteflika et que l’appel pour l’application 102 de la Constitution aurait dû être fait « il y a une année, pour donner le temps à la mise en place de mécanismes permettant l’organisation d’élections libres et sincères qui consacre la volonté réelle du peuple. Le peuple est seul à même de déterminer son sort puisqu’il est l’unique source de pouvoir (….) Le peuple veut une rupture véritable avec le pouvoir et avec ceux qui sont à l’origine de la crise ».

Une période de transition est, pour l’Ordre des avocats d’Alger, nécessaire. Elle sera marquée par la constitution d’un gouvernement d’entente « qui aura la confiance de toutes les catégories de la nation, avec des prérogatives exécutives entières pour prendre toutes les mesures aux fins de créer un climat politique ouvert permettant la mise en place d’instruments juridiques pour l’organisation d’élections libres devant consacrer la volonté du peuple ».

 

  • Les derniers articles

close