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Louizette Ighilahriz : « C’était des voyous qui géraient le pays au nom de Bouteflika »

Louizette Ighilahriz : « C’était des voyous qui géraient le pays au nom de Bouteflika »

Pourquoi appelez-vous Liamine Zeroual à gérer la transition ?

C’est le plus sage, le plus honnête, le plus intègre. Il est d’une moralité extraordinaire et beaucoup lui font confiance. Il a démissionné parce qu’il ne voulait pas se salir. De plus, Monsieur Zeroual n’a jamais quitté son pays. Il s’est toujours soigné en Algérie, il n’a jamais pris de vacances à l’étranger, il est resté en permanence dans son pays. Moi, je l’ai porté longtemps dans mon cœur et je souhaite qu’il nous représente pour la préparation des prochaines élections présidentielles.

Est-ce que Zeroual acceptera cette sollicitation ?

Ce n’est pas encore gagné car il a toujours refusé. Je lance un appel, non pas pour l’obliger mais pour essayer de le faire venir dans ces moments assez compliqués caractérisés par un grand malaise où le peuple défile pour revendiquer une deuxième République, une Constituante et une justice indépendante. Nous souhaitons que Zeroual fasse la transition pour apaiser la situation et construire par la suite notre pays dans cet élan d’espoir. 

Est-ce que Zeroual fera consensus ?

Il y a beaucoup qui souhaitent que la transition se fasse avec Zeroual mais d’autres sont candidats aussi. Moi, je souhaite personnellement que ce soit lui car c’est la personnalité la plus adéquate pour la phase actuelle que traverse le pays.

Quelle est votre position par rapport à la proposition de l’application de l’article 102 de la Constitution par Gaid Salah ?

Nous avions réclamé l’article 102 depuis des années et brutalement et à un mois de la fin du mandat officiel de Bouteflika, Gaid Salah nous le propose. C’est trop tard et dépassé. Nous, on va plus loin, on pense déjà à une deuxième République. Ce n’est même pas Bouteflika qui nous dirigeait, c’était son frère et un certain nombre d’oligarques qui gouvernaient le pays depuis 5, 6 ans. C’était des voyous qui géraient le pays au nom de Bouteflika. Ils ont fait de Bouteflika un fonds de commerce. Et nous, nous rejetons l’ensemble de ce système.

Avez-vous espoir pour que la situation actuelle trouve une solution ?

Nous sommes en plein bouillonnement et nous traversons une période assez difficile. Il y a une démocratie qui se met en place d’une manière exemplaire. Nous plaçons beaucoup d’espoir chez les jeunes parce qu’ils défilent avec une maturité exemplaire. Ils sont conscients et ne veulent pas rater cette nouvelle République. Tout comme ils ne veulent ni lâcher ni perdre cette nouvelle liberté dont ils jouissent.

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