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Lutte anti-Covid : un médicament jugé prometteur testé en Grande Bretagne

Lutte anti-Covid : un médicament jugé prometteur testé en Grande Bretagne

Au Royaume-Uni, une entreprise spécialisée en biotechnologies a publié les résultats préliminaires d’un traitement à base de protéine en phase de développement montrant une réduction drastique du nombre de patients nécessitant des soins intensifs pour guérir du coronavirus.

Développé par Synairgen, le traitement utilise une protéine nommée interféron bêta que l’organisme produit déjà naturellement lorsqu’il contracte une infection virale.

La protéine est inhalée directement dans les poumons des patients atteints de coronavirus à l’aide d’un nébuliseur, avec pour objectif de stimuler une réponse immunitaire. Les résultats préliminaires initiaux suggèrent ainsi que le traitement réduit de 79 % les chances qu’un patient hospitalisé atteint du coronavirus développe une forme grave de la maladie nécessitant d’être placé sous respirateur.

Les patients seraient en outre deux à trois fois plus susceptibles de récupérer leurs forces au point où leurs activités quotidiennes n’étaient plus compromises par la maladie, affirme également la biotech.

Alors que les résultats sont encore préliminaires et ne sont pas encore testés ou vérifiés à grande échelle, la confirmation de l’efficacité de ce traitement représenterait une étape majeure dans la lutte contre la pandémie du coronavirus.

Tensions entre les grandes puissances

La recherche d’un traitement et d’un vaccin contre la Covid-19 est devenue un enjeu géostratégique majeur, au point de mener à des tensions diplomatiques entre les grandes puissances.

Le Royaume-Uni, les États-Unis et le Canada ont notamment accusé ce jeudi la Russie d’avoir ciblé par le biais de cyberattaques des organisations de ces trois pays afin de tenter de subtiliser leurs recherches visant à mettre au point un vaccin contre le coronavirus.

« Nous sommes absolument sûrs que les agences de renseignement russes étaient impliquées dans une cyberattaque (…) en vue de saboter ou profiter de la recherche et développement » d’un vaccin, a affirmé ce dimanche le chef de la diplomatie britannique, Dominic Raab.

« À un moment où le monde se rassemble pour tenter de contrer la Covid-19, en particulier afin de trouver une solution mondiale pour un vaccin, je pense qu’il est scandaleux et répréhensible que le gouvernement russe soit impliqué dans cette activité », a fustigé M. Raab. « Nous allons demander à la Russie de rendre des comptes et faire en sorte que le monde connaisse la nature de (son) comportement répréhensible », a-t-il indiqué en outre.

En réaction, l’ambassadeur de Russie à Londres a démenti toute implication de la Russie dans une telle opération. « Je ne crois pas du tout à cette histoire, cela n’a aucun sens », a affirmé Andrei Kelin, estimant qu’il est impossible d’attribuer des actes de piratage informatique à un pays en particulier.

Dans le même temps, le ministère de la Défense russe a annoncé avoir finalisé les essais cliniques d’un vaccin anti-Covid, selon l’agence Sputnik. «Le ministère russe de la Défense, en collaboration avec le Centre d’épidémiologie et de microbiologie russe Gamaleïa, a achevé avec succès la phase d’essais cliniques du vaccin contre le Covid-19 avec la participation de volontaires au principal l’hôpital militaire Bourdenko », a-t-il indiqué dans un communiqué.

La Russie a également affirmé qu’elle espère produire quelque 200 millions de doses de vaccin contre le coronavirus, en partenariat avec plusieurs pays dont la Turquie et les Émirats arabes unis, si les essais cliniques sont concluants.

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