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Lutte contre la secte El Ahmadiya : Mohamed Aïssa assouplit sa position

Lutte contre la secte El Ahmadiya : Mohamed Aïssa assouplit sa position

Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs fait machine arrière en ce qui concerne la lutte contre la secte El Ahmadiya. Mardi, au cours d’une conférence organisée par l’institut diplomatique et des relations internationales au siège du ministère des Affaires étrangères sur  « La liberté de culte en Algérie« , Mohamed Aïssa a assuré que « l’État algérien n’a pas l’intention de combattre les adeptes de la secte d’El Ahmadiya ».

Il a indiqué que les personnes appartenant à cette secte n’ont pas été poursuivies pour la pratique d’un culte religieux garanti par la Constitution mais « pour adhésion à une association non agréée et la collecte de dons sans  autorisation », rapporte l’agence officielle. Selon lui, les autorités algériennes « refusent que certaines sectes  élisent l’Algérie comme terre pour leurs conflits et refusent d’y prendre  part ».

Mohamed Aïssa a assuré, dans ce sens, que même des imams relevant du ministère des Affaires religieuses ont été poursuivis pour la même accusation. Le ministre a réitéré la disponibilité de son  département à « entendre » les adeptes de la secte d’El Ahmadiya  « dans le cadre des lois de la République » tout en excluant « la possibilité que ce groupe puisse négocier comme étant un groupe islamique ».

Le ministre a révélé avoir reçu des  correspondances émanant de représentations du « Groupe Islamique Ahmadiya » en Grande-Bretagne sur des prétendues restrictions imposées par les autorités  algériennes sur les activités de ses adeptes en Algérie et des « réserves » émises par une ambassade sur la classification de l’Algérie de  cette secte parmi les groupes takfiristes.

Ces déclarations constituent un assouplissement de la position de Mohamed Aïssa vis-à-vis des Ahmadis. Le 2 mars, il avait justifié l’interdiction des activités de cette secte par une fatwa du Haut conseil islamique (HCI). Il ne s’est référé à aucun texte de loi. Les Conseils scientifiques « ont décidé de se baser sur la fatwa décrétée dans les années 1970 par le HCI et le défunt Cheikh Ahmed Hamani, qualifiant cette secte de groupe égaré et en dehors de l’Islam ».

Mohamed Aïssa avait également accusé ce groupe d’œuvrer à « former une organisation propre pour se renforcer et revendiquer la protection internationale ». Plusieurs membres de cette secte ont été arrêtés par les services de sécurité alors qu’aucun texte n’interdit El Ahmadiya en Algérie.

Le 27 mars, Mohamed Aïssa a annoncé l’élaboration d’un projet de loi visant à protéger les Algériens de la « déviation doctrinale« .

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