La direction de la santé de la wilaya de Biskra a appelé les praticiens privés à ouvrir leurs cabinets et à prendre en charge les malades de Covid-19.

« Vu la conjoncture que traverse le pays à cause de la pandémie de coronavirus, les médecins sont tenus d’ouvrir leurs cabinets pour recevoir les malades et les prendre en charge », a indiqué la DSP dans un communiqué rendu public ce lundi 20 juillet.

Les praticiens devront en outre prendre toutes les mesures de prévention nécessaires, ajoute la même source qui brandit la menace de prendre des « dispositions fermes » à l’égard des propriétaires des cabinets en cas de fermeture non justifiée.

De nombreux médecins privés ont fermé leurs cabinets dès le début de l’épidémie, mettant en avant le manque de moyens de protection et le risque élevé de contracter et de propager le virus.

Toujours dans la matinée de ce lundi, la DSP de Biskra a émis un appel à volontariat à l’adresse du corps médical et paramédical. « Dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus Covid-19, le directeur de la santé et de la population de la wilaya de Biskra informe l’ensemble des médecins et du personnel paramédical que les portes du volontariat sont ouvertes pour apporter leur contribution à faire face à la pandémie », lit-on dans l’appel.

L’Algérie connait une recrudescence de l’épidémie depuis la fin du mois de juin dernier et Biskra figure parmi les wilayas les plus touchées.

Au 19 juillet, la wilaya comptait 614 cas confirmés, dont 34 nouvelles contaminations. Le 14 juillet, le confinement partiel avait été renforcé dans neuf communes de la wilaya.

Le 12 juillet, le CHU de Sétif avait lancé un appel au volontariat en direction des médecins, infirmiers et agents de l’hygiène pour prêter main forte aux équipes médicales et paramédicales de l’hôpital.

Cet appel a été après « saturation du Centre hospitalo-universitaire de la wilaya en raison du grand nombre de patients accueillis, mais aussi du fait de la contamination d’un certain nombre de médecins et de paramédicaux par le coronavirus qui a induit une baisse de l’effectif engagé dans la lutte contre la Covid-19 »,  avait affirmé la responsable de la communication du CHU à l’agence officielle.

En avril, les deux caisses d’assurances sociales CNAS et CASNO avaient mis leurs 1000 médecins à la disposition du système de santé national.

Au début du mois en cours, le gouvernement avait autorisé les laboratoires d’analyses privés à effectuer les tests Covid-19.

Ces appels répétés à la contribution du personnel médical privé renseignent sur le débordement que connaissent les structures publiques de santé dans les zones les plus touchées par l’épidémie et traduisent l’épuisement des personnels mobilisés depuis plus de quatre mois.