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Maroc: demande de liberté provisoire rejetée pour un patron de presse

Maroc: demande de liberté provisoire rejetée pour un patron de presse

La justice marocaine a une nouvelle fois rejeté la demande de mise en liberté provisoire du patron de presse Taoufik Bouachrine, jugé pour des violences sexuelles qu’il nie, a-t-on appris auprès de son avocat.

Arrêté le 23 février et incarcéré depuis, le directeur du quotidien indépendant Akhbar al-Yaoum est jugé à huis clos pour « traite d’êtres humains », « abus de pouvoir à des fins sexuelles », « viol et tentative de viol » par la chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca.

Touafik Bouachrine, un journaliste de 49 ans connu pour son ton critique, nie tout en bloc et dénonce un « procès politique ».

Son avocat, Mohamed Ziane, a indiqué qu’une nouvelle audience est prévue le 24 septembre.

L’accusation repose sur deux plaintes, trois témoignages à charge, et sur 50 vidéos explicites saisies dans le bureau du journaliste au moment de son arrestation.

Les questions soulevées par ces images qui, selon les avocats des plaignantes, montrent « des pratiques abjectes » mais qui, selon la défense, seraient des « montages », ont poussé le parquet et les parties civiles à demander une expertise technique.

L’analyse du laboratoire scientifique de la gendarmerie royale présentée en audience en début de semaine a confirmé l’authenticité des images mais selon la défense, « l’expertise ne dit jamais qu’il s’agit bien Toufik Bouachrine ».

La reprise du procès après plusieurs semaines de suspension a coïncidé avec le partage sur la messagerie en ligne Whatsapp d’une série de photographies apparemment prises dans le bureau de Bouachrine et ressemblant à des captures d’écran de caméras de surveillance. Certaines images où l’on voit des ébats entre un homme et une femme suscitent des questions sur l’identité des protagonistes.

Pour l’avocat du journaliste, ces « photos d’insinuation portent atteinte à la dignité de Bouachrine, dans une tentative stupide de le discréditer ».

Depuis l’ouverture du procès le 8 mars, le nombre de « parties civiles » a été revu à la baisse: quatre femmes à l’origine listées comme victimes par le parquet ont démenti avoir subi quoi que ce soit et une cinquième a parlé de « relations consenties ».

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