International

Maroc : des hackers se réclamant d’Algérie ciblent une institution sensible

JabaRoot ne lâche pas le Maroc. Le groupe de hackers se réclamant d’Algérie a encore ciblé une institution sensible du royaume. Lundi 9 juin, le groupe a annoncé sur sa chaîne Telegram avoir ciblé la base de données du ministère marocain de la Justice. Cette nouvelle attaque, la troisième en moins de deux mois, nourrit de sérieuses inquiétudes au Maroc quant à la fiabilité des systèmes de sécurité informatique. D’autant que les données divulguées à chaque fois sont d’une grande sensibilité. 

A la mi-avril dernier, le même groupe de hackers a ciblé le ministère de l’emploi et la caisse marocaine de sécurité sociale (CNSS), divulguant les données salariales de 500 000 entreprises et institutions et révélant au public les salaires indécents de certains hauts responsables marocains, dont le secrétaire particulier du roi, Mounir Majidi. 

La semaine passée, c’est la plateforme Tawtik, réunissant les données de l’ensemble des notaires du royaume qui a été piratée. Les données révélées concernent les propriétés immobilières et foncières, mettant à nu les énormes inégalités au royaume. 

JabaRoot prend le contrôle du système informatique de la justice marocaine 

Lundi 9 juin, JabaRoot a annoncé avoir pris le contrôle de tout le système informatique du secteur judiciaire marocain. Sur sa chaîne Telegram, le groupe de hackers a indiqué qu’il détient des données très sensibles concernant le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi et des milliers de magistrats. Le groupe a assuré avoir mis la main sur une base de données contenant les informations personnelles et les fiches salariales de 5000 magistrats et 35 000 fonctionnaires du secteur judiciaire. 

JabaRoot a accompagné sa publication de deux captures d’écran, une d’un fichier Excel contenant les informations confidentielles des magistrats (carte d’identité, numéro de téléphone, adresse mail), et un autre représentant l’attestation de salaire d’un juge. 

Cette nouvelle attaque sème la panique au Maroc. Le journal en ligne Yabiladi.com évoque une “escalade cybernétique” et souligne que “la multiplication des publications soulève de sérieuses préoccupations sur la sécurité des systèmes étatiques sensibles”.

Les plus lus