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Me Aït Larbi propose une transition « en deux phases »

Me Aït Larbi propose une transition « en deux phases »

L’avocat et militant politique Mokrane Aït Larbi a proposé ce samedi 1e juin un plan de sortie de crise. Il s’agit d’une transition « en deux phases » : désignation d’une présidence collégiale puis élection d’une Assemblée constituante.

« Loin d’être antinomiques, présidence collégiale et assemblée constituante peuvent être complémentaires. La transition du système autoritaire qui reste à démanteler, vers un État de droit, démocratique et social à construire, pourrait se dérouler en deux phases », explique-t-il dans un long texte publié sur sa page Facebook.

La première phase, c’est donc la désignation d’une présidence collégiale « de 3 à 5 personnalités indépendantes, consensuelles, réputées intègres et crédibles ». Il appartiendra ensuite « au peuple souverain d’exprimer son approbation par un carton vert, ou son rejet par un carton rouge, lors des marches du vendredi, qui ont valeur de référendum ».

« En cas de rejet populaire, la liste, modifiée partiellement ou dans sa totalité, pourrait être proposée une nouvelle fois (…) et une fois la Présidence collégiale de transition légitimée, elle prend ses fonctions pour une durée maximum d’une année, après la démission, sans délai, du chef de l’État par intérim et du gouvernement, et la dissolution du Conseil constitutionnel et du parlement avec ses deux chambres », propose l’avocat.

Quant aux missions de la présidence collégiale, Aït Larbi les résume comme suit : « Prendre les mesures urgentes pour le redressement de l’économie nationale, et lancer les procédures judiciaires appropriées pour le rapatriement des fonds publics détournés, et des capitaux transférés illégalement à l’étranger, réviser la législation électorale pour garantir un scrutin transparent et régulier ».

Une fois ces conditions réunies, poursuit-il, l’Assemblée constituante sera élue dans un délai n’excédant pas une année. Elle aura pour missions de désigner un chef de l’État et un gouvernement pour la période de transition, adopter une charte des libertés et des droits du citoyen qui aura une force constitutionnelle, opposable aux futures majorités présidentielle et parlementaire, adopter une Constitution qui sera soumise à l’approbation du peuple par voie référendaire et, enfin, organiser des élections présidentielles et législatives conformément à la nouvelle Constitution.

Pour Mokrane Aït Larbi, il faudra s’entendre au préalable sur le sens de la démocratie, « qui ne saurait se réduire au seul verdict des urnes qui, au nom de la majorité, risque de bâillonner les voix discordantes et d’écraser les minorités ».

« Sans garanties consensuelles préalablement établies par tous les acteurs politiques, autour des libertés et de l’égalité citoyenne, le suffrage universel risque d’être le tombeau des espoirs trahis depuis l’indépendance, et ressuscités par la révolution en cours », estime-t-il.

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