search-form-close
Melzi et l’ex-PDG d’Air Algérie renvoyés devant le tribunal correctionnel

Melzi et l’ex-PDG d’Air Algérie renvoyés devant le tribunal correctionnel

L’instruction est terminée dans l’affaire de Hamid Melzi, l’ancien directeur de la résidence d’État du Sahel. Le juge d’instruction de la première chambre du pôle pénal économique et financier d’Alger vient de rendre son ordonnance dans cette affaire dans laquelle sont impliqués, outre Hamid Melzi, plusieurs anciens hauts responsables et d’autres accusés.

Le juge a décidé de renvoyer 20 accusés et 19 sociétés (personnes morales) devant le tribunal correctionnel. La date du procès sera fixée ultérieurement.

| Lire aussi : Hamid Melzi, sous mandat de dépôt, poursuivi pour « espionnage »

Il s’agit entre autres de Hamid Melzi et plusieurs membres de sa famille, des anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, et de Allèche Bekhouche, ex-PDG d’Air Algérie. La présence de Allèche Bekhouche dans ce dossier est liée à la réalisation du nouveau siège de la compagnie aérienne nationale à Bab Ezzouar, dans l’est d’Alger.

En février 2019, Air Algérie a confié la reprise du chantier de son siège social à la Société d’investissement hôtelière (SIH) qui était dirigée à l’époque par Hamid Melzi. Ce contrat a été attribué initialement au groupe canadien SM pour 83 millions de dollars, avant d’être résilié par la compagnie aérienne nationale.

La société canadienne a porté le litige devant la Cour d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale. En août 2017, elle a obtenu un jugement favorable : Air Algérie a été condamnée à lui verser la somme de 7410338,2 dollars canadiens.

Bekhouche Allèche a dirigé Air Algérie entre février 2017 et février 2021. Il a été limogé par le président de la République suite à une opération d’importation d’ustensiles au profit de la filiale catering de la compagnie nationale, dans un contexte de crise financière.

Plusieurs sociétés poursuivies

Au total, 19 sociétés algériennes et étrangères sont poursuivies dans l’affaire Melzi. Parmi lesquelles figurent notamment la Sarl Vitajus, une ancienne entreprise publique de jus de fruits rachetée par les enfants de l’ex-patron de Club des Pins, et la société chinoise CSCEC, ainsi que le groupe portugais Texeira. Le groupe CSCEC a obtenu la réalisation du Centre international des conférences (CIC) de Club des Pins pour plus de 500 millions d’euros.

Les accusés sont poursuivis pour blanchiment d’argent, dilapidation de deniers publics, abus de fonction, conclusion de marchés contraires à la réglementation…

Huit personnes ont en outre bénéficié d’un non-lieu en vertu de l’ordonnance du juge d’instruction.

Directeur de la Résidence d’Etat du Sahel (club des Pins) et de l’Entreprise de gestion touristique du centre (EGTC) qui gère notamment l’hôtel Sheraton d’Alger, Hamid Melzi a longtemps été considéré comme un « intouchable ». Certains le considéraient comme la « boîte noire » du système.

Il a été arrêté fin avril 2019, alors que des millions d’Algériens manifestaient dans les rues pour réclamer le changement, et incarcéré depuis.

Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal purgent de longues peines de prison suite à leur condamnation dans plusieurs affaires de corruption. Ils ont été cités dans la plupart des grands procès anti-corruption qui ont eu lieu depuis décembre 2019.

  • Les derniers articles

close