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Menace de radiation des enseignants grévistes : le ministère de l’Éducation passe à l’acte (Vidéo)

Menace de radiation des enseignants grévistes : le ministère de l’Éducation passe à l’acte (Vidéo)

Au lendemain du ton ferme adopté par la ministre Nouria Benghebrit qui a menacé d’appliquer rigoureusement la loi à l’encontre des enseignants grévistes, le ministère de l’Éducation nationale est passé à l’acte.

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Des décisions de radiation ont déjà été signifiées à certains grévistes, révèle ce jeudi matin Nedjadi Messeguem, inspecteur général du ministère.

« Tous ceux qui n’ont pas repris le travail sont en situation d’absence, on ne parle plus de grève puisque le juge a déclaré que la grève est illégale. Nous avons déjà entamé l’envoi des mises en demeure pour tout le personnel qui n’a pas repris le travail. À partir d’hier à Blida, des radiations ont été transmises aux enseignants absents depuis le 26 novembre », a déclaré Messeguem sur la Chaîne III de la Radio nationale.

Il a ajouté que « ceux qui ont été radiés ont atteint la limite de la durée légale alors que d’autres sont au premier, au deuxième ou au troisième avertissement.»

À Blida, il a été procédé au remplacement de 426 enseignants grévistes par des vacataires qui étaient sur la liste d’attente tandis que 500 à 600 enseignants risquent la radiation, a précisé le représentant du ministère.

Il se félicite néanmoins du fait que chaque jour, beaucoup d’enseignants reprennent le travail : « Je pense que c’est un moyen très dissuasif. Beaucoup d’enseignants sont en train de rejoindre leurs postes. Hier par exemple à Blida, plus de 2000 enseignants ont repris. »

« Nous comptons sur la sagesse des enseignants pour qu’ils reprennent, sinon il y a le glaive de la radiation et vous savez que la loi sera appliquée dans toute sa rigueur », a encore déclaré M. Nedjadi, qui montre la même inflexibilité devant ceux qui refusent les ponctions sur salaire.

« Ces jours-ci, nous avons rencontré les membres du bureau du syndicat de Béjaïa pour écouter leur problèmes, et finalement, ils refusent la règle de droit, ils veulent reprendre sans ponction. La ponction, c’est une règle que nous appliquons depuis la venue de Mme la ministre en 2014. Nous avons commencé à l’appliquer et demandé à tous nos partenaires, que ce soit les syndicats ou fonctionnaires, qu’un travail qui n’est pas fait ne peut pas être payé. Et là, ceux sont les textes de la République algérienne que tout le monde reconnaît. Les syndicats avaient l’habitude avant 2014 de faire la grève et de refuser la ponction, mais maintenant, la ponction est devenue une règle sur laquelle il n’est pas possible de revenir », a-t-il détaillé.

Durcissant le ton à l’égard de ceux qui « prennent les élèves en otage », l’inspecteur général estime que « ne pas avoir de contact avec l’administration, ne pas remettre les notes, ne pas signer des administratifs, tout cela relève de la rébellion. Nous avons le sentiment que ce syndicat (le Cnapeste, NDLR) est dans la désobéissance. Puisqu’il s’investit dans un champ illégal et toute cette terminologie utilisée dans leurs communiqués n’entre pas dans le champ de la loi.»

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