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Moncef Marzouki : « Le régime algérien déchu a soutenu la contre-révolution en Tunisie »

Moncef Marzouki : « Le régime algérien déchu a soutenu la contre-révolution en Tunisie »

L’ancien président tunisien Moncef Marzouki estime vital le succès de la révolution populaire en cours en Algérie et révèle que le pouvoir algérien déchu a soutenu la contre-révolution dans son pays en 2014.

Dans un article publié en langue arabe sur sa page Facebook, M. Marzouki, président de la Tunisie de 2011 à 2014, a énuméré les raisons qui font que le sort de la Tunisie est tributaire du succès de « la révolution démocratique pacifique en Algérie ».

« Le succès de la révolution en Algérie constituera un bouclier pour le changement qui surviendra en Tunisie à l’issue des prochaines élections après la fermeture de la parenthèse de la contre-révolution. Les Tunisiens savent combien le régime algérien déchu a contribué à son succès (contre-révolution, ndlr) », écrit Marzouki après avoir souligné : « la révolution permettra au grand peuple algérien d’accélérer et de parachever le processus de son affranchissement de ses deux pires ennemis, le colonialisme et l’oppression, pour s’élever à sa place naturelle, un peuple de citoyens et non de sujets dirigés par une élite corrompue et violente qui a confisqué son État ». L’enjeu est aussi grand pour l’édification maghrébine, estime l’ancien président tunisien.

« Ce peuple de citoyens ne permettra pas la poursuite de la fermeture des frontières avec le Maroc. Il relancera le projet de l’union maghrébine, vital pour nous tous sur le plan économique et sécuritaire, surtout que la région est infestée par le virus émirati qui a détruit la Libye et compte en faire de même avec la Tunisie, l’Algérie, le Maroc et la Mauritanie », poursuit-il.

M. Marzouki a été élu président de la Tunisie en décembre 2011, soit une année après le début de la révolution qui a mis fin au règne de Zine el Abidine Benali. En janvier 2012, il a consacré sa première visite à l’étranger à la Libye, qui venait aussi de se débarrasser de Mouamar Kadhafi. Sa visite en Algérie, en février, fut la dernière étape d’une tournée destinée à relancer l’union maghrébine, après s’être rendu au Maroc puis en Mauritanie. À Alger, il avait été reçu par le président Bouteflika.

En novembre dernier, alors que Bouteflika était toujours au pouvoir, Marzouki avait lancé une pique à l’égard de l’Algérie en révélant dans une interview à la BBC que seuls deux États avaient aidé politiquement et économiquement son pays lors de la période de transition qui avait suivi la chute de Benali : le Qatar et la Turquie.

« Je parle en parfaite connaissance de cause, puisque j’ai été aux commandes et ai eu accès à tous les dossiers », avait-il dit.

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