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Mondial-2018, Italie – Suède : la peur bleue des Azzurri

Mondial-2018, Italie – Suède : la peur bleue des Azzurri

« Ne pas aller au Mondial, ce serait l’apocalypse ? OUI ! » La dernière ligne du dossier sur l’avenir du football italien publié par la Gazzetta dello Sport donne une idée de l’angoisse qui accompagne la Nazionale avant son barrage face à la Suède.

. Ventura à l’aventure

Quand il avait pris ses fonctions après l’Euro-2016, Gian Piero Ventura avait expliqué vouloir faire de la sélection italienne une équipe « excitante ».

Quinze mois plus tard, la Nazionale qui se présentera vendredi à Solna pour le barrage aller a au contraire perdu toute son assurance au fil de quatre dernières prestations glaçantes face à l’Espagne (défaite 3-0), Israël (victoire 1-0), la Macédoine (1-1) et la Bulgarie (succès 1-0).

L’Italie joue mal, sans enthousiasme ni certitude, et « Mister Libido », comme on surnomme Ventura, a souvent paru dépassé par les événements et par un rigorisme tactique qui le pousse à préférer « son » système, le 4-2-4, aux qualités de ses joueurs les plus brillants.

Vendredi, il pourrait provisoirement renoncer à ce 4-2-4 bancal pour revenir à son deuxième amour, le 3-5-2. Verratti s’y sentira mieux, mais pas Insigne, le joueur offensif le plus talentueux d’Italie, qui devrait d’ailleurs rester sur le banc.

En face, la Suède, 4-4-2 d’école et goût du duel, se pose moins de questions. « Ils font toujours la même chose, mais ils le font bien », a résumé le capitaine italien Gianluigi Buffon. Le plus gros défaut des Suédois, selon le défenseur Filip Helander: « Ben, on n’a plus Ibra ».

. Cadres à recadrer

L’Italie n’a pas Zlatan Ibrahimovic non plus, mais elle a Bonucci, Verratti, Insigne, Belotti et suffisamment de talent a priori pour ne pas craindre plus que ça ce barrage à quitte ou double.

Sauf que Bonucci, encore l’un des meilleurs défenseurs d’Europe il y a six mois, n’a pas digéré son transfert à l’AC Milan et n’est plus que l’ombre de lui-même, que Verratti n’a toujours pas pris les clés de la Nazionale qui lui sont promises depuis des années, que Belotti, qui revient à peine de blessure, est loin de sa meilleure forme et qu’Insigne ne devrait donc même pas jouer.

Du coup, même l’opération rajeunissement qui était jusqu’à présent le grand succès de Ventura va se faire oublier quelque temps et les nouveaux vont laisser la place aux grognards de toujours, Chiellini (33 ans), Barzagli (36 ans), Parolo (32 ans) ou De Rossi (34 ans).

Les plus jeunes seront devant, avec le duo Immobile-Zaza (27 et 26 ans quand même), qui devrait être aligné pour tenter de faire sauter le verrou suédois. Eux sont en confiance: 17 buts en 14 matches pour Immobile avec la Lazio et neuf en 11 matches avec Valence pour Zaza.

. De Moscou à Solna

Il y a 20 ans, en octobre 1997, l’Italie a joué à Moscou un barrage aller de qualification pour le Mondial 1998 sous une tempête de neige et sur un terrain défoncé. Pagliuca s’est blessé et le sélectionneur Cesare Maldini s’est tourné vers un tout jeune Buffon, 19 ans. « Tu te sens d’y aller ? ».

De toute façon, il n’y avait pas d’autre gardien disponible. Buffon est entré, il a pris un coup de boule de Costacurta dans la poitrine en guise de bravo pour son premier arrêt et a largement contribué au match nul 1-1 ramené par les Italiens, qui se sont qualifiés au retour.

Vingt ans et 172 sélections plus tard, Buffon retrouve donc les barrages. D’un barrage l’autre et de la neige de Moscou au froid de Solna ? Mais s’il y a une boucle à boucler, Buffon ambitionne plutôt de le faire à Moscou même, où se jouera le 15 juillet la finale de la Coupe du Monde.

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