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Mondial-2018 : pourquoi les sélections arabes n’arrivent pas à s’imposer ?

Mondial-2018 : pourquoi les sélections arabes n’arrivent pas à s’imposer ?

Participer à une phase finale d’une Coupe du monde de football c’est bien, marquer de son empreinte la compétition c’est encore mieux. Les sélections arabes ayant pris part aux différentes éditions du Mondial n’ont pas trop brillé, alors que rares sont ceux qui ont réalisé des exploits.

C’est vrai qu’il y’a eu quelques étincelles par le passé, comme ce fut le cas au Mondial espagnol en 1982 avec la victoire retentissante de l’Algérie face à l’Allemagne (2-1), ou encore la performance réalisée par le Maroc au mondial 1986 au Mexique, devenant la première nation arabe à se qualifier pour le deuxième tour de la Coupe du monde.

Huit ans plus tard, l’Arabie saoudite a créé la sensation au mondial 1994 aux États-Unis en atteignant le deuxième tour, avant de chuter face à la Suède (3-1)

Les Algériens ont réédité l’exploit des Marocains et des Saoudiens au Mondial 2014 au Brésil en parvenant à atteindre pour la première de leur histoire les 1/8es de finale de l’épreuve avant de se faire éliminer face au futur champion l’Allemagne (2-1, a.p).

Mais d’une manière générale, les représentants arabes ont souvent peiné et trouvent toujours des difficultés à s’imposer sur le plan mondial, comme il est le cas actuellement à la Coupe du monde 2018 qui se dispute en Russie.

Une première historique en Russie, mais…

Le Mondial 2018 en Russie (14 juin – 15 juillet) regroupe pour la première fois dans l’histoire de la compétition quatre sélections arabes : l’Égypte, la Tunisie, le Maroc, et l’Arabie saoudite. Toutefois, ces équipes ont complètement raté leurs débuts dans le tournoi, en se faisant battre dès leur entrée en lice. Un véritable fiasco, dont il faudra chercher les raisons.

En dépit des moyens, parfois colossaux, mis en place par les gouvernements arabes pour une meilleure représentativité, les résultats ont souvent été en deçà des espérances.

L’exemple de l’Arabie saoudite est le plus édifiant. La fédération du royaume a conclu des matchs amicaux contre de gros calibres tels que l’Allemagne (défaite 2-1) ou encore l’Italie (défaite 2-1), mais en match d’ouverture face aux Russes, les Saoudiens ont éprouvé d’énormes difficultés, se faisant laminés (5-0) face à une équipe qui restait pourtant sur une série de mauvais résultats en matchs de préparation.

Plus inquiétant, les différentes sélections arabes peinent à surmonter le fameux point d’« infériorité », notamment par rapport aux équipes européennes.

La Tunisie qui a fait douter en amical le Portugal, champion d’Europe, chez lui à Braga (2-2), a chuté cruellement lundi soir face à l’Angleterre (2-1) au temps additionnel.

Idem pour l’Égypte et le Maroc, dont les joueurs n’ont pas cru en leurs moyens avant de craquer en fin de match vendredi dernier face respectivement à l’Uruguay (1-0) et l’Iran (1-0), alors qu’il y’avait largement place à de meilleurs résultats.

Cela nous emmène à évoquer le niveau de préparation, notamment psychologique, des équipes arabes en vue de la Coupe du monde, qui reste néanmoins insuffisante pour prétendre à réaliser un excellent tournoi.

Le Mexique, composé pourtant de joueurs pratiquement méconnus au bataillon, a réussi à s’offrir l’Allemagne, tenante du titre, (1-0) grâce notamment à la grinta et à la volonté affichées par les Aztèques. Un exemple à suivre.

Mohamed Salah, l’arbre qui cache la forêt

Forfait pour le premier match de l’Égypte face à l’Uruguay en raison d’une blessure à la clavicule, la méga-star des Pharaons Mohamed Salah est considéré comme le seul joueur mondialement connu sur l’ensemble des effectifs des quatre équipes arabes présentes en Russie.

Blessé lors de finale de la Ligue des champions ayant mis aux prises sa formation de Liverpool face au Real Madrid (1-3) le 26 mai à Kiev, Mohamed Salah est l’une des attractions du Mondial en compagnie des deux grandes stars : Cristiano Ronaldo et Lionel Messi.

Une certitude se dégage. Les équipes arabes ne produisent plus de « grands joueurs », capables de porter haut les couleurs de leurs pays. Ayant appris l’abécédaire du football au club égyptien d’Arab Contractors (2006-2010) Salah (26 ans) est l’exemple parfait d’un joueur formé à la maison, qui s’est affirmé plus tard sur le plan mondial en évoluant notamment à Chelsea et à l’AS Rome, avant d’exploser chez les « Reds », ce qui lui a valu d’être élu meilleur joueur de Premier league pour la saison 2017-2018.

Un joueur de la trempe de « Mo » Salah peut basculer le sort d’une rencontre à lui seul, d’où son absence qui a énormément pesé face à l’Uruguay.

Par le passé, plusieurs joueurs arabes ont réussi à se faire un nom sur le plan mondial à l’image de Rabah Madjer (Algérie), le défenseur Noureddine Naybet (Maroc), ou encore l’attaquant égyptien Mahmoud Al-Khatib, tous produits de cru.

Dans l’histoire de l’épreuve mondiale, huit équipes arabes ont participé à une phase finale de la Coupe du monde (quatre d’Afrique et quatre d’Asie), à savoir l’Algérie, la Tunisie, le Maroc, l’Égypte, l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, l’Irak et le Koweït.

Les équipes de la Tunisie, Maroc et Arabie Saoudite comptent le plus grand nombre de participations avec cinq qualifications, tandis que l’équipe nationale algérienne a participé à quatre éditions devant l’équipe égyptienne qui prend part à son troisième mondial, alors que les équipes du Koweït, l’Irak et les Emirats arabes ont participé à une occasion.

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