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Montage automobile : le gouvernement fixe la liste des modèles autorisés

Montage automobile : le gouvernement fixe la liste des modèles autorisés

C’est un coup dur pour les usines de montage de véhicules de tourisme en Algérie. Le gouvernement a décidé de revoir à la baisse la production et le nombre de modèles à assembler. Il a plafonné à deux milliards de dollars le montant des importations de CKD/SKD à répartir pour les quatre constructeurs qui sont autorisés à assembler des véhicules de tourisme en Algérie : Renault, Volkswagen, Hyundai et Kia.

Renault a obtenu 660 millions de dollars, Sovac 600 millions, Hyundai 360 millions et Kia 380 millions. Selon un document du ministère de l’Industrie et des mines dont nous détenons une copie, le gouvernement ne s’est pas contenté de fixer les quotas d’importation de kits, il a également décidé de limiter les modèles à assembler : trois pour Renault ( Symbol, Clio et Sandero), quatre pour Sovac-Volkswagen (Caddy, Golf, Octavia et Ibiza), trois pour Kia (Rio, Cerato et Picanto) et six pour Hyundai ( Tucson, Santafe, Accent RB, Sonata, I20 et Creta.)

Le document du ministère de l’Industrie, intitulé dossier de montage automobile, a été adressé au premier ministre Nourredine Bedoui le 15 mai dernier. Pour justifier la limitation des modèles, le département de Djamila Tamazit s’est référé aux autorisations de l’Andi. Mais « l’Andi n’a à aucun moment limité les modèles », assure une source proche du dossier.

La décision de fixer les quotas a été signée le 20 mai par le secrétaire général par intérim du ministère de l’Industrie et des mines. Selon nos sources, les constructeurs pourraient contester une décision qui remet en cause les conventions conclues entre les opérateurs et leurs partenaires étrangers avec le Conseil national de l’investissement, et qui ne prévoyaient pas le plafonnement des importations de kits.

Autre problème soulevé : la décision a été signée par un secrétaire général intérimaire – qui a depuis été remplacé -, qui n’a pas toutes les prérogatives nécessaires pour signer des documents aussi importants pour l’avenir de l’industrie automobile nationale. « Pourquoi la ministre n’a pas signé cette décision ? Est-ce qu’un SG par intérim peut signer une telle décision ? Est-ce qu’on ne risque pas d’être attaqués par les constructeurs étrangers qui ont signé la convention Andi ? « , s’interroge un opérateur.

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