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Nouredine Ayadi, un grand commis de l’Etat chez Bensalah

Nouredine Ayadi, un grand commis de l’Etat chez Bensalah

Tribune. Nouredine Ayadi est un énarque devenu diplomate, un diplomate qui n’a jamais cessé d’être un grand commis de l’Etat.

Si l’agenda du temps de travail de la journée pouvait compter plus de 14 heures, Nouredine Ayadi n’en serait pas contrarié. Technocrate aux compétences connues et reconnues, il s’est tout le long d’une carrière des plus riches, taillé la réputation d’un homme de défis. Comme si les larges épaules de ce solide homme à la soixantaine à peine campée, ne pouvaient s’accommoder d’exigences banales.

Né le 23 juin 1956 à Sétif, il entre à l’École nationale d’administration en 1979, puis, après l’obtention de son diplôme en 1983, au ministère des Affaires étrangères.

Les années 1980 et 1990 le voient se consacrer à la diplomatie multilatérale, par plusieurs biais, notamment à la tête de la direction des Affaires politiques, où il a eu à accompagner les différents ministres dans plusieurs des conférences internationales sur les grandes questions de l’heure.

Devenu une pièce centrale du dispositif au fil des ans, il a ainsi été amené à suivre de près les questions concrètes du désarmement et des autres dossiers onusiens, où il en a connu du monde.

C’est assez naturellement qu’il est nommé secrétaire général du ministère des Affaires étrangères en 2017, après avoir été successivement ambassadeur en Argentine (2005), au Mali (2010) et dernièrement aux Pays Bas (2015).

Haut cadre chargé du processus de dialogue inclusif inter-malien, amorcé en juillet 2014, M. Ayadi a pris une large part à toutes les étapes du processus de paix et de réconciliation au Mali. Avec un carnet d’adresses englobant tousles responsables des différents groupes armés comme avec les autorités maliennes, il est parvenu à concilier toutes les parties lors des négociations d’Alger.

De son itinéraire professionnel, ressort par ailleurs une expérience forte de 36 ans axée tout particulièrement sur les grands dossiers stratégiques internationaux qu’il avait gérés au ministère des affaires étrangères,puis à la Présidence de la République en tant que chargé de mission, où il a eu à coordonner les travaux du Groupe interministériel chargé du suivi de l’action extérieure de l’Algérie, notamment dans les domaines de la lutte antiterroriste, du crime organisé et de l’immigration clandestine.

Capitalisation de la valeur expérimentale. Le maître mot. Une voie sur laquelle Nouredine Ayadi a franchi beaucoup d’étapes depuis sa désignation à cette responsabilité.

Un grand diplomate comme Ayadi n’est donc pas dépourvu de moyens d’action et de source d’inspiration pour servir l’Etat. Nous dirions qu’il en a plus d’atouts pour servir la République -ce qui, tout compte fait, correspond à sa formation initiale-.

Ce n’est donc pas un hasard si lechef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, l’a nommé samedi dernier pour chapeauter les différents départements du Secrétariat général de la présidence de la République. Une tâche ardue à la mesure des compétences de l’homme. Une responsabilité qu’il assumera fidèle à sa conviction et à ses valeurs culturelles.

Lourde charge, qui ne pouvait être confiée qu’à un homme de cette trempe, qui se qualifie lui même comme un battant.


* Ancien ambassadeur


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