search-form-close
Nouvelles accusations marocaines contre l’Algérie

Nouvelles accusations marocaines contre l’Algérie

Le Maroc a une nouvelle fois mis en cause, hier samedi, l’Algérie dans le dossier du Sahara occidental. Dans un communiqué, diffusé via l’agence officielle MAP, le ministère marocain des Affaires étrangères a qualifié de « provocation » la décision du Front Polisario de commémorer le 45e anniversaire de sa création à Tifariti. Rabat « considère qu’il s’agit là d’une nouvelle violation caractérisée du cessez-le-feu et d’un défi flagrant à l’autorité du Conseil de sécurité de l’ONU ».

Rabat, qui a saisi officiellement à ce sujet le président du Conseil de sécurité et ses membres, le Secrétaire général des Nations unies et la Minurso, leur demande « d’assumer leurs responsabilités et de prendre les mesures nécessaires contre ces agissements inacceptables », ajoute le communiqué.

Rabat ne se contente pas d’accuser le Front Polisario. Il met en cause l’Algérie, avec de nouvelles accusations. « Le Maroc regrette que cette escalade se déploie avec la bénédiction et la complicité d’un pays voisin, membre de l’UMA, mais dont il viole doublement la charte : en fermant les frontières et en abritant sur son sol un mouvement armé qui menace l’intégrité territoriale d’un autre membre. Ce pays, au lieu de respecter les valeurs du bon voisinage et les impératifs de stabilité régionale, s’entête à encourager ses mercenaires du Polisario dans leur action déstabilisatrice, en violation de la légalité internationale », affirme le communiqué.

« Loin de s’estomper, la responsabilité de l’Algérie et du Polisario face à la communauté internationale ne fait que s’aggraver. Le Maroc demande officiellement aux instances onusiennes concernées de diligenter une enquête internationale pour jeter la lumière sur la situation dans les camps de Tindouf administrés par le Polisario sur le territoire algérien, où nos compatriotes et frères marocains sont séquestrés dans des conditions dégradantes et inhumaines, et où l’aide humanitaire fournie par la communauté internationale est détournée pour être vendue sur les marchés du pays hôte aux fins d’enrichissement personnel de la nomenklatura du Polisario », poursuit le communiqué.

Samedi, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé dans un communiqué « à la plus grande retenue » au Sahara occidental. « Le secrétaire général suit de près l’évolution de la situation au Sahara occidental », note le communiqué diffusé par son porte-parole Stéphane Dujarric, sans préciser les raisons qui ont poussé à la publication de ce texte.

Selon des diplomates, Washington, sous l’impulsion de son nouveau conseiller présidentiel à la sécurité nationale John Bolton, entend mettre ainsi une pression maximale pour obtenir des résultats au Sahara occidental, jugeant que ce conflit n’a que trop duré.

  • Les derniers articles

close