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Panama Papers : Ali Benouari mis en cause

Panama Papers : Ali Benouari mis en cause

Le scandale des Panama Papers continue de livrer ses secrets. Après les révélations sur le fils de l’ancien PDG de Sonatrach hier, le quotidien Le Monde cite, ce lundi, le nom d’Ali Benaouri. En janvier 2000, l’ancien ministre délégué au Trésor a créé une société offshore grâce aux services du cabinet panaméen Mossack Fonseca. La compagnie Beroll Group SA, enregistrée aux îles Vierges britanniques et qui a été dissoute le 31 octobre 2001, « était destinée à servir de paravent à la cession, au profit de Khalifa Bank, des actions qu’il détenait dans le capital de Société général Algérie (SGA)  » , explique Le Monde.

Le journal, qui fait partie du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), cite une correspondance adressée le 22 février 2000 par Pierre Richa, patron de la société fiduciaire Pierre Richa & Partners, à l’antenne genevoise de Mossack Fonseca. « Après réflexion, M. Ali Benouari ne souhaite pas apparaître comme administrateur de la société en marge. C’est pourquoi je vous prie de procéder à la désignation d’un administrateur local. Ce dernier fournira un pouvoir en blanc. La procuration sera faite soit en faveur de M. Ali Benouari soit, le cas échéant, en mon nom. Dès qu’une décision sera prise, je vous le ferai savoir », a écrit Pierre Richa. Ce document a été obtenu par le consortium ICIJ, qui a les « Panama Papers ».

Les documents obtenus dans le cadre de cette enquête montrent que « le cabinet panaméen a désigné deux administrateurs locaux avant de les remplacer par Ali Benouari sur demande de Pierre Richa », ajoute Le Monde« Le nom du nouvel administrateur est Ali Benouari, d’Algérie, résidant à Genève. Veuillez préparer une décision pour l’ouverture d’un compte bancaire à Genève », a demandé Pierre Richa dans une autre correspondance adressée à Mossack Fonseca en août 2000, selon la même source.

Ali Benouari a occupé le poste de ministre délégué au Trésor dans le gouvernement d’Ahmed Ghozali entre juin 1991 et février 1992. Après son éviction du gouvernement, il s’installe en Suisse. En 1999, il participe à la création de la SGA, dont il assure la présidence jusqu’à 2004. En 2014, il s’était porté candidat à la candidature pour la présidentielle.

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