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Passe d’armes entre l’Algérie et le Maroc à l’ONU

Passe d’armes entre l’Algérie et le Maroc à l’ONU

Sabri Boukadoum, ambassadeur et représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, a répondu avec beaucoup d’ironie aux attaques de son homologue marocain, Omar Hilale, lors du débat à la quatrième commission de l’ONU chargée de la décolonisation.

« Eh bien, je commence par dire que j’ai entendu tant de fois le mot Algérie, que j’étais sur le point de penser qu’il y avait un autre ambassadeur d’Algérie ici, parce qu’il a mentionné plus de 40 fois l’Algérie », a ironisé M. Boukadoum cité, ce jeudi 12 octobre, par l’agence officielle APS.

« Mais il a dit des choses tellement désagréables qu’il ne peut être l’ambassadeur d’Algérie, certainement pas », a ajouté le diplomate algérien dans sa réponse « au déchaînement de l’ambassadeur marocain » avant de promettre à ce dernier « de ne rien dire sur le Maroc ».

Dans son intervention, l’ambassadeur d’Algérie auprès de l’ONU a estimé que la « résolution du conflit du Sahara occidental est une question urgente et cruciale pour la stabilité, le progrès et l’intégration du Maghreb, seule sous-région d’Afrique qui ne connait pas encore un tel processus ».

« Il n’y a pas d’alternative au respect de la doctrine établie par l’ONU sur la décolonisation », a-t-il affirmé. Pour le diplomate algérien, le fait qu’il y ait encore 17 territoires non autonomes à décoloniser en 2017 est « déplorable ».

Il a également jugé « épouvantables » que « les discussions à la commission portent encore sur « les mérites des restes du colonialisme », de la domination, de l’asservissement des peuples et de la spoliation de leurs richesses ».

« Notre débat devrait se focaliser sur la façon de mettre fin rapidement et pacifiquement aux situations de colonialisme et non pas (s’interroger) si le colonialisme a des effets positifs, pour nous c’est un non- sens », a lâché l’ambassadeur.
Ce dernier a rappelé que le statut du Sahara occidental ne souffrait d’aucune ambiguïté. « Il s’agit bel et bien d’une question de décolonisation inscrite à l’ordre du jour des Nations unies depuis plus de 50 ans », rapporte l’agence officielle.

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