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Pétrole : le bout du tunnel ?

Pétrole : le bout du tunnel ?

Le rapport mensuel de l’Agence internationale de l’Énergie (AIE) publié mercredi 13 septembre a été accueilli comme un signal de début de désengorgement du marché.

L’agence basée à Paris a ainsi revu à la hausse (une nouvelle fois) ses estimations du mois d’août, et estime désormais que la demande mondiale de pétrole devrait augmenter de 1,6 million de barils par jour (mbj) pour atteindre 99,1 mbj en 2017.

De plus, précise le document, la production mondiale a reculé de 720.000 barils par jour en août, une première depuis avril. Ce recul est la conséquence d’arrêts inattendus et de travaux de maintenance en Libye, en Russie, au Kazakhstan, en Azerbaïdjan, au Mexique et en Mer du Nord, précise l’AIE.

Sans surprise, la publication de ce rapport a eu un effet haussier sur les cours : jeudi 14 septembre, le baril de Brent, référence pour le pétrole algérien, a atteint son plus haut niveau en séance depuis le 13 avril, à 55,99 dollars le baril, note Reuters. Ce vendredi en début d’après-midi, il cotait 55,7 dollars.

Resserrement de l’offre et de la demande 

Alors que l’accord Opep fait régulièrement l’objet de questions quant à son efficacité, le cartel a indiqué mardi 12 septembre que sa production au mois d’août avait atteint 32,76 millions de bpj, soit une baisse de 79.000 bpj par rapport à juillet. Des chiffres conformes aux prévisions du cabinet d’études spécialisé Petro-Logistics qui tablait sur une diminution de 419.000 barils par jour en août.

Pour rappel, fin mai, les membres du cartel s’étaient entendus pour prolonger de neuf mois, jusqu’à fin mars 2018, l’accord de limitation de la production d’or noir. A priori, l’Opep devrait décider de la prorogation de l’accord dans les prochaines semaines. Reste à savoir si les réductions de production de cet accord seront maintenues à leurs niveaux actuels ou revus à la hausse.

| LIRE AUSSI : Pétrole : l’Opep prise entre le marteau et l’enclume

 

En outre, le rapport mensuel du cartel se montre plus optimiste également sur la demande mondiale pour son pétrole qui devrait atteindre 32,83 millions de barils par jour (bpj) l’an prochain (soit 410.000 de plus que sa précédente prévision).

Pas de hausse majeure des prix 

Ce rééquilibrage n’est en revanche pas synonyme de hausse des prix. « Nous ne nous attendons pas à une flambée des cours ni à une forte baisse. Nous nous efforçons d’avoir un baril compris entre 50 à 60 $ et je souhaite que cela continue », a indiqué Bob Dudley, le directeur de BP dans une interview accordée à Reuters jeudi. L’AIE a d’ailleurs tempéré ses annonces en indiquant que les prix n’augmenteront que modestement…

Si une hausse spectaculaire n’est donc pas attendue, il faut néanmoins noter la progression du Sahara Blend, passant de 47,96 dollars le baril le 17 juillet à 51,31 dollars le 17 août, selon les dernières estimations de l’Opep. En un an, les prix sont passés de 41,99 dollars le baril à 50, 97 dollars, toujours selon la même source. Une bonne nouvelle pour le gouvernement algérien qui peine à boucler le budget 2017.

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