Pétrole : le marché doit s’armer de patience

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a légèrement revu à la hausse ce jeudi sa prévision concernant la croissance de la demande mondiale en pétrole pour 2017, tandis que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) prévoit une baisse de la demande pour sa production pour 2018, rapportent plusieurs médias.

L’AIE prévoit en effet une augmentation de la demande mondiale de 1,4 million de barils par jour pour atteindre les 98 millions de barils journaliers pour l’année 2017, indique Le Point. L’Agence a revu à la hausse sa prévision de la demande mondiale à cause d’une « accélération spectaculaire » de la demande à 1,5 million de barils journaliers lors du deuxième trimestre de cette année, après une demande estimée « médiocre » lors du premier trimestre.

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L’accélération a été due à la hausse de la consommation de pétrole en Inde, mais aussi des hausses surprenantes de la consommation provenant des États-Unis et de l’Allemagne. L’AIE prévoit également une hausse de la croissance similaire de 1,4 million de barils journaliers pour 2018. La demande mondiale s’élèverait alors à 99,4 millions de barils par jour.

L’Agence internationale de l’énergie a toutefois appelé le marché à s’armer de patience face au processus de rééquilibrage entre l’offre et la demande. Des facteurs tels que le niveau élevé des stocks et l’augmentation de la production pétrolière de pays de l’Opep, malgré le plafond en vigueur, continuent en effet à entretenir le déséquilibre entre l’offre et la demande. Le taux de conformité des pays de l’Opep à l’accord plafonnant la production se serait établi à 78% pour le mois de juin 2017, loin du taux de conformité à 95% du mois de mai.

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Alors que l’accord de réduction de la production des pays de l’Opep est valable jusqu’au mois de mars prochain, le cartel prévoit pour sa part une baisse de la demande mondiale pour sa production de l’année 2018. L’Opep anticipe en effet une demande pour sa production de 32,20 millions de barils journaliers e*n 2018, soit 60.000 barils par jour de moins que cette année. Cette baisse serait le résultant de l’augmentation des pompages de producteurs américains de pétrole de schiste et des concurrents de l’Opep, et amène à conclure que l’offre continuera à être excédentaire sur le marché mondial l’an prochain, en dépit de l’accord de plafonnement de la production.

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