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Polémique après le décès d’une étudiante dans une cité U à Alger

Polémique après le décès d’une étudiante dans une cité U à Alger

Une étudiante de 24 ans a trouvé la mort ce samedi 6 février, après un incendie qui s’est déclenché dans sa chambre à la cité universitaire des filles d’Ouled Fayet 2 dans l’ouest d’Alger.

Les circonstances exactes de la mort de la jeune fille, originaire de Tiaret, restent floues, et une polémique a éclaté sur les raisons à l’origine de l’incendie qui s’est déclaré dans sa chambre.

D’abord, la Protection civile, qui est intervenue pour éteindre le feu, et transférer le corps de l’étudiante à la morgue de l’hôpital de Douera, a indiqué que « l’incident a eu lieu à 10 h 37 suite à une explosion d’une bouteille de gaz (camping gaz) causant le décès d’une jeune étudiante (24 ans), originaire de Tiaret« . C’est le chargé de communication de la direction de la Protection civile d’Alger, le lieutenant Khaled Benkhalfallah, qui a donné cette version à l’agence officielle, en précisant que l’explosion a été suivie d’un « incendie dans la chambre de l’étudiante ».

Une version confirmée par des étudiantes interrogées par la chaîne El Hayet TV. « Nous avons entendu une explosion. L’incident s’est produit vers 10 h 00 du matin, au-dessus de notre étage, au bloc C. Elle avait cassé la vitre de sa chambre pour fuir, après l’explosion de la bonbonne de gaz. La porte de sa chambre était fermée. On l’a trouvé carbonisée, collée à la fenêtre », a expliqué une étudiante. Une autre a expliqué que la mort de l’étudiante de 24 ans est due à une explosion d’une bonbonne de gaz.

« C’est de la négligence de la part des agents de l’administration. Si la nourriture était bonne et le chauffage fonctionnel, on n’aurait pas eu besoin de ramener des résistances et des radiateurs », a-t-elle expliqué, en avouant qu’elle ne savait pas s’il était interdit d’utiliser des bombonnes de gaz dans les chambres universitaires.

Faute de chauffage fonctionnel, les étudiantes et les étudiants utilisent des moyens artisanaux et archaïques, mais dangereux.

Les témoignages des étudiantes, qui illustrent les conditions de vie dans les cités U, contredisent la version du directeur de la cité universitaire qui a déclaré au même média, que l’étudiante est morte asphyxiée, après un incendie qui s’est déclenché à cause d’un court-circuit électrique.

Le ministère de l’Enseignement supérieur n’a pas tenu les résultats de l’enquête des services de sécurité pour trancher sur l’origine de l’incendie, en affirmant dans un communiqué que le décès de l’étudiante Bekkouche Nacéra est dû à un court-circuit électrique au niveau d’une résistance à l’intérieur de sa chambre et non à l’explosion d’une bouteille de gaz. Il contredit ainsi la version de la Protection civile et les témoignages des étudiantes.

Après ce drame, les étudiantes de cette cité ont organisé un sit-in devant la direction de leur cité pour réclamer l’amélioration de leurs conditions d’hébergement.

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