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Près de 320.000 logements en souffrance, la formule LPA sera relancée

Près de 320.000 logements en souffrance, la formule LPA sera relancée

Les chantiers de près de 320.000 logements n’ont pas encore démarré ou sont actuellement en souffrance. Le chiffre a été dévoilé, ce dimanche 15 octobre, par Abdelwahid Temmar, ministre de l’Habitat.

« Il s’agit surtout de l’AADL et le logement social locatif. Nous n’avons pas beaucoup de difficultés pour le LPP. Nous voulons éviter les retards dans les chantiers et nous insistons sur la qualité. Nous allons lancer les concours et sensibiliser les architectes. Tous les logements sont identiques à travers l’Algérie. Il faut travailler sur la richesse locale en matière de culture et de besoin »a-t-il dit sur les ondes de la radio nationale, Chaîne III.

Le ministre a détaillé les programmes qui sont en retard : 138.000 logements pour l’AADL, 100.000 pour l’habitat rural, 28.000 pour le LPA, 20.000 pour le LPL et 16.000 pour le LPP. Dans les wilayas d’Ain Defla, de Mascara et de Tébessa les chantiers des logements AADL enregistrent beaucoup de retard.

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« Les chantiers pour la construction des 320.000 logements doivent être lancés dans les meilleurs délais tous programmes confondus. Dans toutes les wilayas, nous essayons de voir avec les maîtres d’ouvrages qu’est-ce qui bloque. En un mois déjà, les travaux ont débuté pour 80.000 logements. Cette contrainte doit être évacuée avant la fin de l’année pour s’attaquer au programme de 2018 »a expliqué M. Temmar.

Relance de la formule LPA

Le programme présidentiel de 1.600.000 logements en cinq ans doit, selon lui, être respecté. En ce sens, la formule LPA (Logement participatif aidé), suspendue depuis cinq ans, sera relancée « mais avec plus de garanties sur les litiges ».

« Cette formule règle un grand problème pour les familles qui ont un revenu moyen. Avant 2012, le LPA a donné un bon résultat. Mais quand il y a litige, il existe un vide juridique. Nous travaillons sur cela. Le dossier est presque ficelé. Nous comptons lancer le programme à partir de 2018. Nous allons démarrer avec un quota de 70.000 logements », a-t-il annoncé.

Le ministre a précisé que l’État va exiger des promoteurs immobiliers de garder un quota de leurs programmes à l’État. « C’est gagnant-gagnant. C’est une formule de participation public-privé qui va nous permettre d’avoir nos mètres carrés dédiés à la location. C’est la formule la plus indiquée actuellement puisque le Trésor public en sera allégé », a-t-il estimé.

Le ministre a plaidé pour la diversification de l’offre en logements avec un encouragement de l’habitat rural. Un programme de 80.000 logements en habitat rural est retenu pour 2018.

Enfin, Abdelwahid Temmar a évoqué la révision prochaine de l’arsenal juridique régissant le secteur de l’urbanisme. « Nous avons des problèmes de contrôle sur le terrain, la loi sur l’urbanisme date de 1990. Il y a aussi des problèmes liés au métier de l’architecte. Si nous construisons des logements, c’est dans un espace. Cet espace doit être harmonieux et doit répondre à l’humain », a-t-il plaidé.

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