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Près de 800 Algériens, dont des mineurs seuls, sont arrivés illégalement en Italie depuis le début de l’année

Près de 800 Algériens, dont des mineurs seuls, sont arrivés illégalement en Italie depuis le début de l’année

Près de 800 Algériens (792) ont débarqué de façon irrégulière en Italie entre le 1er janvier dernier et le 20 juillet à la mi-journée, selon des chiffres obtenus par TSA auprès du ministère de l’Intérieur italien. La grande majorité sont des hommes (754 contre 21 femmes). Parmi ces « harraga », figurent 17 mineurs, dont 16 non accompagnés, c’est-à-dire qu’ils ont fait le voyage sans aucun membre de leur famille.

La plupart sont partis de Libye pour rejoindre l’Italie, en général la Sicile, mais quelques-uns ont appareillé directement des côtes algériennes, en général près d’Annaba, pour se rendre directement en Sardaigne.

Au chiffre des arrivées irrégulières en Italie il faut ajouter celles qui se sont produites en Espagne du 1er janvier au 9 juillet : 474 Algériens. Dans les dix jours qui ont suivi la publication de cette statistique officielle, ce chiffre a cependant fortement augmenté –il dépasse probablement les 550- à en juger par les informations rapportées par la presse sur les rafiots qui, en provenance d’Algérie, ont atteint les côtes espagnoles ces derniers jours.

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À la différence de ce qui se passe en Italie, la plupart des immigrés algériens qui débarquent en Espagne partent d’Algérie, en général de criques à l’ouest d’Oran. Ils arrivent aux Baléares, à Murcie, dans la province d’Almería et plus rarement à Alicante. Certains rejoignent cependant la péninsule Ibérique à partir des côtes du Rif marocain. Ils débarquent alors en général à Almería. Empêtrées dans la répression de la révolte du Rif, les forces de l’ordre marocaines ont quelque peu délaissé, depuis la fin mai, la surveillance des côtes.

Même s’il est en augmentation, le nombre d’immigrés Algériens reste faible. En Italie ils représentent sur l’année 0,93% des arrivées et en Espagne 4,7%. Ils sont dans les deux cas bien moins nombreux que les ressortissants du Maroc, l’autre grand pays du Maghreb (4.190 en Italie ou 4,91% et 1.423 en Espagne ou 14%), qui n’a pas été frappé par la crise provoquée par la chute du prix des hydrocarbures.

Les statistiques italienne et espagnole sont faites à partir des déclarations des immigrés à leur arrivée. Bon nombre de Maghrébins, surtout en Italie, cherchent à se faire passer pour des ressortissants de pays du Moyen-Orient afin de pouvoir rester en Italie. S’ils déclarent leur véritable origine ils risquent d’être expulsés rapidement dans leur pays. En vertu des accords bilatéraux, les Algériens ne peuvent être expulsés d’Espagne que par bateau –le ferry d’Alicante à Oran- et non pas par avion.

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