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Présidentielle : appels au 5e mandat, attentisme de Benyounes, silence de l’opposition

Présidentielle : appels au 5e mandat, attentisme de Benyounes, silence de l’opposition

Le président Bouteflika a convoqué ce vendredi par décret le corps électoral pour l’élection présidentielle qui se déroulera 90 jours plus tard, soit le 18 avril prochain. Depuis l’annonce par la présidence, les réactions s’enchaînent de la part des différents partis et personnalités politiques.

Le parti TAJ a été le premier à réagir le jour même en appelant une nouvelle fois le président à « continuer à diriger le pays en se portant candidat pour l’élection présidentielle ». Le président du parti, Amar Ghoul, s’était pourtant voulu il y a encore récemment être le fer de lance du projet de conférence national qui devait déboucher, même si ça n’avait pas été évoqué explicitement, sur un report de l’élection présidentielle. L’intéressé niera avoir appelé au report des élections, affirmant le 1er janvier que la tenue de la conférence nationale « est valable en tout moment, avant ou après l’élection ».

Très rapidement, le Rassemblement national démocratique (RND) emboite le pas de TAJ en réitérant également son appel au président Bouteflika à se porter candidat pour un cinquième mandat et de rester à la tête du pays pour poursuivre « le processus de construction national ». Dans le même temps, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a expliqué que son parti et lui étaient opposés à l’idée d’un report.

« Le respect des délais et le retour au choix du peuple font partie des traditions qui étaient défendues par le président Bouteflika depuis qu’il est au pouvoir […] Et si on a appelé à la candidature de Bouteflika, cela voudrait dire aussi qu’on était pour la tenue des présidentielles dans les délais », a affirmé Ouyahia.

Ce samedi, c’est au tour du principal parti au pouvoir le FLN d’appeler à nouveau le président Bouteflika à « continuer à diriger » le pays et « exercer ses hautes fonctions » pour une Algérie « unie, souveraine, réconciliée et prospère ». L’ex-parti unique a également réagi à l’éventualité d’un report en estimant que la convocation du corps électorale est une « réponse forte » et « claire » à tous ceux qui doutaient dans le processus électoral, et les aventuriers qui « voulaient un retour de l’Algérie au point zéro ».

Ainsi, trois des quatre partis de l’Alliance présidentielle ont réagi à la convocation du corps électoral en appelant le président Bouteflika à briguer un nouveau mandat. Seul absent pour l’heure : le Mouvement pour l’Algérie (MPA) d’Amara Benyounes, qui s’est construit ces derniers mois la réputation d’attentisme en ce qui concerne un éventuel cinquième mandat et qui ne déroge pas à la règle à l’annonce du décret présidentiel convoquant le corps électoral.

En outre, le ministre Mahdjoub Bedda, également président de l’Association des anciens élus du FLN, a appelé le président Bouteflika à se porter candidat aux prochaines élections présidentielles. « Nous n’avons jamais douté concernant la tenue de l’élection présidentielle. Nous avons toujours appelé à la continuité. Et pour nous, la continuité, c’est une nouvelle candidature et un nouveau mandat pour notre candidat naturel, à savoir son excellence monsieur le président de la République », a-t-il affirmé dans une déclaration à TSA.

Du côté de l’opposition, le silence est de mise. Ni le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), ni le Front des forces socialistes (FFS), ni même le Parti des Travailleurs n’a pour l’heure pris position au sujet des prochaines élections. Président du PT, Louisa Hanoune a simplement indiqué que la position de son parti par rapport à l’élection sera évoquée lors de la réunion du Bureau politique, prévue la semaine prochaine.

La seule réaction d’un parti de l’opposition est venue sous la forme du président du Mouvement pour la société et la paix (MSP), Abderrazak Makri. Ce dernier a en effet appelé les militants de son parti à se mobiliser pour collecter des signatures et entamer les préparatifs pour une éventuelle candidature à la présidentielle du 18 avril. La décision a été prise lors de la réunion extraordinaire du bureau exécutif du parti après la convocation du corps électoral pour la présidentielle du 19 avril par le président Bouteflika, ce vendredi.

En parallèle, l’ex-président du MSP Bouguerra Soltani n’a pas exclu son éventuelle candidature aux prochaines élections présidentielles. « Mon intention d’entrer dans la bataille de la présidentielle est toujours valable tant que je réponde aux conditions de candidature fixées par la Constitution », a déclaré Soltani à TSA Arabi, sans préciser s’il compte se présenter au nom du MSP, ou au nom du Forum mondial de la médiation, qu’il dirige.

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