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Propos sur l’Emir Abdelkader : El Hayet TV suspendue une semaine

Propos sur l’Emir Abdelkader : El Hayet TV suspendue une semaine

L’affaire de l’ex-député Nourredine Ait Hamouda qui a tenu des propos controversés sur des personnalités nationales jeudi soir sur El Hayet TV a pris ce lundi une nouvelle tournure, avec les réactions du gouvernement et de l’Arav.

Dans un entretien diffusé jeudi soir sur cette chaîne privée, M. Ait Hamouda avait qualifié de « traitres » le président Houari Boumediene, Messali Hadj et l’Emir Abdelkader.

| Lire aussi : Émir Abdelkader : Noureddine Aït Hamouda crée une vive polémique

Ce lundi matin, le gouvernement a réagi officiellement et pour la première fois par le biais du ministère des Moudjahidine qui a annoncé dans un communiqué qu’il se constituera partie civile dans les procès intentés à « ceux qui ont porté atteinte aux symboles de la nation », « des hommes et femmes de la résistance populaire, du mouvement national ou de la révolution du 1er novembre 1954 ».

Dans l’après-midi, c’est au tour de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (Arav) de prendre des mesures contre la chaîne TV privée.

Les mesures de l’Arav

Grave conséquence du passage de Noureddine Aït Hamouda, l’Arav a décidé de suspendre les émissions de la chaîne dirigée par Habet Hannachi, annonce El Hayat sur son site Internet. La suspension prend effet à partir de ce mercredi 23 juin. La chaine a ensuite précisé que le ministère de la Communication a décidé de limiter cette suspension à une semaine.

M. Hannachi avait été convoqué samedi dernier pour se présenter ce lundi 21 juin au siège de l’Arav afin de « s’expliquer » sur la teneur de l’interview réalisée avec Noureddine Aït Hamouda et animée par M. Hannachi. Au cours de l’entretien, le fils du colonel Amirouche avait traité de « traîtres » plusieurs personnalités historiques, notamment l’Emir Abdelkader.

El Hayat, tout comme les autres chaînes du paysage audiovisuel algérien, ne disposent pas d’agrément en fait. Légalement, ce sont des chaînes de droit étranger ayant obtenu des autorisations d’exercer en Algérie. La décision de l’Arav est une première depuis la création des premières chaînes en 2011.

Des directeurs de chaînes télé, dont M. Hannachi, ont été régulièrement convoqués conséquemment à des abus et dépassements dans le contenu des émissions, mais l’Arav s’est à chaque fois contentée de les rappeler à l’ordre.

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