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Rachid Nekkaz annonce qu’il va saisir la Cour suprême et l’ONU

Rachid Nekkaz annonce qu’il va saisir la Cour suprême et l’ONU

Après plus de 440 jours de détention provisoire, Rachid Nekkaz est libre. Il est sorti de prison hier vendredi 19 février, dans le cadre de l’application du décret portant grâce présidentielle au profit de détenus du Hirak.

« Je suis très heureux d’être sorti de prison, et je tiens à remercier la communauté des avocats algériens de toutes les wilayas. 89 avocats sont venus pendant ces 443 jours de détention illégale. Je remercie les Algériens de toutes les wilayas et de l’étranger pour leur soutien », a-t-il déclaré ce samedi 20 février dans un entretien à Berbère Télévision.

Rachid Nekkaz a expliqué qu’il « n’a pas été gracié » : « Je n’ai pas été jugé, je n’ai pas été condamné, donc je n’ai pas été gracié et je ne cherche pas à en bénéficier ».

« Ma libération est provisoire, je suis entré en prison le 4 décembre 2019 sur un coup de téléphone, et je suis sorti de prison le 19 février 2021 sur un autre coup de téléphone. Ce n’est pas une grâce, mais une libération provisoire. On m’a demandé vendredi 19 février à 19h00 de faire une lettre de demande libération provisoire, et j’ai fait cette lettre au directeur de la prison de Labiod Sidi Cheikh. J’ai écrit que j’ai été incarcéré d’une façon arbitraire et illégale depuis le 4 décembre 2019 et que j’allais porter plainte pour non-assistance à personne en danger ».

Il affirme que « pendant cinquante jours, on ne m’a donné ni médicaments, ni fait une consultation auprès d’un spécialiste, ni amené dans un hôpital ». « C’est ce qu’appelle non-assistance à personne en danger, mes avocats préparent une plainte qui va être déposée auprès de la Cour suprême d’Alger et au Comité des droits de l’homme des Nations-Unis », a-t-il annoncé.

Rachid Nekkaz assure que sur le « plan moral, il se porte bien », mais qu’il souffre d’un début de cancer de la prostate. « Cela s’appelle de l’hypertrophie de la prostate », a-t-il ajouté, en accusant la direction de la prison de Koléa, où il a été incarcéré, avant d’être transféré fin janvier au pénitencier de Labiod Sidi Cheikh, d’ « avoir falsifié son dossier médical ».

« Après 20 jours de silence radio du directeur de la prison de Labiod Sidi Cheikh, il a daigné envoyer un comité de six médecins pour m’ausculter, qui ont confirmé que mon dossier a été falsifié ». « J’ai demandé à mes avocats de porter plainte contre le directeur de la prison, qui a refusé de me libérer, et qui nous a privés pendant quatre mois, de nourriture, de viande, poulet, dessert, fruits, et c’est pour cela que j’ai proposé une aide financière d’urgente pour que les 4.000 prisonniers de Koléa ».

Rachid Nekkaz dit avoir décidé d’observer une grève de la faim pour « soutenir le retour » d’un « Hirak professionnel », organisé avec des leaders reconnus par l’ensemble du peuple algérien, notamment les avocats du Hirak, qui ont « fait un travail formidable » en venant en aide aux prisonniers d’opinion en Algérie.

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