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Recherché par la justice algérienne, Khaled Nezzar est également dans le viseur de la justice suisse

Recherché par la justice algérienne, Khaled Nezzar est également dans le viseur de la justice suisse

Le tribunal militaire de Blida a lancé, mardi 6 août, des mandats d’arrêt internationaux à l’encontre de l’ancien ministre de la Défense Khaled Nezzar, son fils Lotfi et Farid Benhamdine, président de la Société algérienne de pharmacie.

L’ex-chef d’état-major n’est pas étranger aux procédures judiciaires. Il fait en effet l’objet depuis plusieurs années d’une procédure judiciaire lancée à son encontre en Suisse par l’ONG TRIAL International, qui « lutte contre l’impunité des crimes internationaux et soutient les victimes dans leur quête de justice ».

Khaled Nezzar avait notamment été interpellé en Suisse en 2011 suite à une plainte déposée par TRIAL pour crimes de guerre suspectés entre 1990 et 1994. Il a été libéré après son interrogatoire et renvoyé en Algérie. Le ministère public de la confédération (MPC) a classé l’affaire début 2017, affirmant qu’il n’existait aucune preuve d’un conflit armé en Algérie au cours de la période en question.

Cependant, le Tribunal pénal fédéral (TPF) a annulé un an plus tard le classement de l’affaire Nezzar en déclarant qu’il y avait effectivement eu un conflit armé en Algérie au début des années 90. La Cour suprême avait ainsi ordonné au MPC de reprendre l’affaire.

« Le TPF a dit qu’il fallait aussi enquêter sur la question de crimes contre l’humanité et pas seulement sur les crimes de guerre. Jusqu’à présent l’enquête était ouverte pour crime de guerre, et là le tribunal fédéral a dit qu’il y a peut-être aussi un problème de crime contre l’humanité », avait expliqué Me Pierre Bayenet, avocat pour les parties plaignantes, dans un entretien accordé à TSA en juin 2018.

En février dernier, la procureure Laurence Boillat, ancienne cheffe de l’unité des crimes de guerre relevant de la justice suisse avait fait état de « pressions politiques » sur cette instance pour l’empêcher d’aller au bout dans l’instruction des affaires qui lui sont soumises, notamment celle concernant l’ancien ministre de la Défense Khaled Nezzar.

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