Après plus de 13 ans de présence en France, un ressortissant est toujours empêché de faire venir sa femme et sa fille en France.
Âgé de 44 ans, ce ressortissant algérien est entré de manière régulière en France en avril 2012. En 2019, il décroche un emploi comme déménageur avant d’être victime d’un accident de travail en 2021 et d’être licencié pour des raisons économiques en 2023.
Premier refus du côté de la préfecture
Un mois après son licenciement, soit en juin 2023, il dépose une demande de regroupement familial pour faire venir sa femme qu’il a épousé en 2021 et sa fille née en 2023. Ce ressortissant algérien indique qu’il a besoin de « la présence régulière d’une tierce personne à ses côtés pour la réalisation d’actes quotidiens », rapporte le média Actu.fr, ce mardi 10 juin.
Une année après, la préfecture de l’Orne refuse sa demande. Les services de l’Etat soulignent que le demandeur n’était plus salarié et que ses revenus (une indemnité de 1.230 € par mois) ne répondaient pas aux besoins de trois personnes.
Face à ce refus, le ressortissant algérien porte l’affaire devant le tribunal administratif, dénonçant « une discrimination liée à sa situation de handicap et à son état de santé » et indiquant que sa femme est détentrice d’un compte bancaire avec plus de 9.000 €.
Budget familial insuffisant, estime le tribunal administratif
Mais le tribunal a confirmé la décision de la préfecture. Il souligne encore un problème de revenus, estimant que les 9.000 € de l’épouse n’étaient pas suffisants pour alimenter le budget familial.
En outre, bien que le tribunal atteste que le demandeur a besoin de la présence régulière d’une tierce personne à ses côtés pour la réalisation d’actes quotidiens, il note que son épouse « n’est pas la seule personne en capacité de lui apporter l’aide nécessaire ».
Ce n’est pas tout, car le tribunal administratif de Caen a aussi estimé que le demandeur ne donne pas assez de preuves permettant de s’assurer de « l’intensité des liens qu’il aurait maintenus avec son épouse ».
Pour finir, les juges ont souligné que rien n’empêche le demandeur d’aller lui-même en Algérie rendre visite à sa famille et que cette dernière peut demander un visa pour venir France pour lui rendre visite ».
Le ressortissant algérien affirme pourtant que ses déplacements sont de plus en plus difficiles à cause de son handicap et la difficulté pour les Algériens de décrocher un visa pour la France est un secret de polichinelle.