search-form-close
Remaniement ministériel : cinq choses à retenir

Remaniement ministériel : cinq choses à retenir

Attendu depuis le printemps dernier, le remaniement du gouvernement a été enfin effectué ce jeudi 8 septembre par le président Abdelmadjid Tebboune, alors que tout le pays était suspendu à ce changement.

Des rumeurs avaient circulé sur le département d’Aïmene Benabderrahmane, mais le président Tebboune l’a maintenu dans ses fonctions de premier ministre. Des noms avaient même circulé pour prendre la place de Benabderrahmane, mais il n’en est rien.

Maintien de Benabderrahmane

Le chef de l’Etat a opté pour un remaniement sans emprunte politique particulière, laissant sur leur faim ceux qui attendaient des signaux particuliers sur un changement de cap politique ou économique de l’Algérie.

Il a maintenu la majorité de son gouvernement. Les ministères des Affaires étrangères et de la Justice et de l’Habitat n’ont pas changé de mains.

Mais le président de la République a visé des secteurs particuliers, sans doute qu’il n’était pas satisfait du rendement des ministres qui étaient en poste. Cinq choses sont à retenir de ce remaniement.

Changement à la tête de l’Intérieur

Pour la première fois depuis la composition de son premier gouvernement en janvier 2020, le poste de ministre de l’Intérieur change de titulaire. Kamel Beldjoud cède sa place à Brahim Merad.

Ce dernier occupait jusque-là le poste de médiateur de la République depuis le 19 mai 2021.

Chargé par le président de la République de débloquer de nombreux projets d’investissements qui attendaient dans les terroirs de l’administration, il a réussi dans sa mission, si on se réfère aux communiqués de la présidence sur le nombre de projets libérés en un peu plus d’une année.

Pour Kamel Beldjoud, il quitte l’Intérieur pour les Transports, un ministère qui se distingue par le passage à sa tête de plusieurs ministres en moins de trois ans : Farouk Chiali, Lazhar Hani, Kamel Nasri, Aissa Bekkai et Abdallah Moundji.

Ce ministère est devenu l’ombre de lui-même, réduit à gérer les programmes des vols d’Air Algérie, en dépit de son importance stratégique pour la mobilité des Algériens et l’économie du pays.

Super ministère des Travaux publics

Dans les travaux publics, le président Tebboune a fait appel au PDG du groupe de BTP Cosider, Lakhdar Rekhroukh, pour redresser un secteur en proie à une grave crise.

En plus des travaux publics, Rekhroukh va s’occuper de l’hydraulique et des infrastructures de base, alors que le ministère des Ressources en eau a été carrément supprimé dans le gouvernement Benabderrahmane II.

Rekhroukh, désormais ex-PDG du plus grand groupe de BTP en Algérie, connaît bien le secteur des travaux publics, ses problèmes et son potentiel pour relancer cette importante locomotive de l’économie, en panne depuis des années.

Yacine Oualid promu ministre

Dans l’enseignement supérieur, Tebboune a préféré aussi nommer un homme issu du secteur. Le Pr Hamid Badari, a été recteur des universités de Boumerdes, Bouira et M’sila.

Ce remaniement a été fatal au ministère des Ressources en eau qui disparaît carrément du gouvernement alors que Yacine Oualid a été promu ministre de l’Economie du savoir, des startups et des micro-entreprises, après avoir été ministre délégué rattaché au premier ministre. Cette promotion montre que le président Tebboune est non seulement satisfait du travail de son ministre mais aussi qu’il veut développer davantage le secteur des startups et des petites entreprises en Algérie.

Santé : Benbahmed et Benbouzid remplacés

Dans le secteur de la santé, le président Tebboune a opté pour un changement total, avec les départs de Lotfi Benbahmed du ministère de l’Industrie pharmaceutique, et de Abderrahmane Benbouzid du département de la Santé.

Le premier a été remplacé par Ali Aoun, qui est revenu aux affaires en mars dernier, pour se voir confier la direction générale de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), dans un contexte de pénuries récurrentes de médicaments.

Ali Aoun, ancien PDG du groupe public Saidal, est aussi un bon connaisseur du secteur des médicaments, où l’Algérie affiche de grandes ambitions, notamment dans la production.

Pour le Pr Benbouzid, qui a été rappelé à une autre fonction, il part après avoir géré la grave crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19. Les raisons des départs de Benbahmed et de Benbouzid ne sont pas connues.

  • Les derniers articles

close