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Remaniement ministériel : « Où est le Président ? Qui gouverne en son nom ? »

Remaniement ministériel : « Où est le Président ? Qui gouverne en son nom ? »

La Présidence de la République a annoncé ce jeudi 17 août un remaniement partiel du gouvernement.  Trois nouveaux ministres entrent au nouveau gouvernement dirigé par Ahmed Ouyahia. Ce remaniement a également été marqué par une incroyable bourde : l’annonce du retour de Messaoud Benagoun au ministère du Tourisme, avant que son nom ne soit retiré de la liste du gouvernement.

Pour Ramdane Youcef Tazibt, chargé de communication du Parti des travailleurs (PT), « l’ex-ministre de l’Industrie et des Mines Mahdjoub Bedda est limogé 83 jours après sa nomination, vraisemblablement, pour les mêmes raisons que l’ex-premier ministre Abdelamadjid Tebboune ». Selon ce dernier « M. Mahdoujb a montré son attachement au secteur public, sa volonté de booster l’industrie nationale en respectant et renforçant la règle de 51/49 et l’assainissement du secteur…comme il avait aussi annoncé la nécessité pour les investisseurs de rendre des comptes sur les cadeaux fiscaux et parafiscaux et préserver le foncier industriel » explique-t-il.

Concernant les nouveaux arrivants, M. Tazib se montre positif : « Nous connaissons le patriotisme et le désintéressement des nouveaux ministres Yousfi et Benmeradi qui ont démontré par le passé leur sens de responsabilité et leur attachement aux intérêts du pays. L’ex-wali de Mostaganem (NDLR : nommé ministre de l’Habitat), nous le connaissons et nous le jugerons sur la politique qu’il mettra en œuvre ». Pour ce qui est du cas de Benagoun « nommé puis limogé », M. Tazibt affirme qu’ « il est difficile de commenter ».

Pour Nacer Hamdadouche, chef du groupe parlementaire MSP, « aucun critère de sélection n’a été adopté dans le choix des nouveaux cadres de l’État ». « Les questions qui se posent : Où est le Président ? Qui gouverne en son nom ? Qui désigne les hauts cadres de l’État ? Quels sont les critères adoptés pour le choix de ces cadres ? » s’interroge-t-il.

Pour M. Hamdadouche, « écarter des ministres fraîchement installés dans leurs postes est synonyme de l’aventurisme ». « Ce qui est encore grave, c’est la reconduction de certaines figures politiques qui ont déjà démontré leur incapacité à gérer leurs secteurs au moment où l’Algérie vivait une situation financière plus confortable » ajoute-t-il.

Pour le parti de Ali Benflis, le cas de Messaoud Benagoun « n’est pas une erreur ». « L’Agence officielle ne s’est pas trompée. La liste est venue de la Présidence de la République et l’APS l’a reprise telle quelle » explique le chargé de communication Ahmed Adimi.

Pour ce qui est du remaniement ministériel partiel, M Adimi affirme : « Ces désignations anarchiques des ministres qui n’obéit a aucune règle nous démontre que le Président ne prend aucune décision ». Le retour de certaines figures au pouvoir confirme que « l’Algérie est tombée entre les mains d’amis qui s’amusent et jouent avec l’avenir du pays ». « Il n’y a plus de pouvoir » assène-t-il.

 

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