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Retraites dorées : Soufiane Djilali répond à Benzaim qui réplique  

Retraites dorées : Soufiane Djilali répond à Benzaim qui réplique  

L’affaire des retraites dorées prend une tournure inattendue depuis que le sénateur Abdelouahab Benzaim a ouvert la boîte de pandore. D’anciens membres de l’ex-Comité national de transition (CNT), organe qui a été chargé de la fonction législative entre 1994 et 1997, sont visés nommément par le sénateur, qui a révélé le montant exorbitant de leurs retraites dorées.

L’avocate et ancienne membre du CNT, Me Zoubida Assoul, a été la première à dégainer et à démentir les propos du sénateur. Contestant le montant de la pension de retraite, Me Assoul a indiqué mardi à TSA que la retraite des ex-collègues du CNT, dont elle fait partie, ne dépassait pas 260 000 DA net par mois, tout en assumant son droit à cette pension qu’elle dit « ne pas avoir volé ».

Ce mercredi 3 mars, Soufiane Djilali, président de Jil Jadid, également cité par le sénateur, a réagi lors d’une conférence de presse aux propos de Benzaim en donnant à sa défense un cachet beaucoup plus personnel.

Il s’est en effet violemment pris au parlementaire en l’accusant d’avoir bénéficié de biens immobiliers dans la wilaya de Khenchela. Tout en saluant le travail de ses ex-collègues du CNT, Soufiane Djilali, a rappelé qu’ils ont défendu l’État et lui ont épargné la dislocation, selon plusieurs médias.

Enfin, M. Djilali qualifie de « pas innocents » les propos du sénateur du FLN, tout en accusant ce dernier de vouloir attenter à son image pour avoir accepté de participer au dialogue avec le pouvoir.

« Laissez le président loin de ces sujets »

La réaction du sénateur Benzaim ne s’est pas fait attendre. Dans une publication sur sa page Facebook, le sénateur annonce une action en justice contre Soufiane Djilali, s’estimant diffamé par ses propos sur sa personne et sa famille.

« J’ai demandé à mon avocat d’entamer une poursuite judiciaire contre vous parce que vous avez attenté à mon honneur et à celui de ma famille et cela me concerne au premier degré », a annoncé le sénateur.

Pour ces accusations, Benzaim persiste et signe. Il réaffirme que Soufiane Djilali touche bien une pension de 40 millions de centimes bruts (400.000 DA) en tant que membre de l’ex CNT.

« Soufiane Djilali coûte à l’État et au contribuable 40 millions de centimes bruts (par mois), au même titre que n’importe quel autre député qui perçoit 26 millions de centimes nets d’impôts, le reste étant versé dans les caisses de la sécurité sociale pour se soigner, au même titre que l’avocate Me Zoubida Assoul(…) », développe le sénateur FLN.

Benzaim estime qu’il est dans son rôle de sénateur de défendre le peuple. « Cessons la surenchère. En tant que sénateur, il est de mon devoir de défendre le peuple et de clarifier les choses. C’est un droit que me confère la Constitution ».

À l’adresse de Soufiane Djilali, il lance : « Vous dites que vous êtes visé parce que vous avez accepté le dialogue (avec le chef de l’État). Laissez le président loin de ces sujets, lui ne protège pas les corrompus et les rentiers qui profitent des deniers du peuple sans le moindre mérite ».

Entre 1994 et 1997, le CNT a assuré la fonction législative, alors que l’Algérie était confrontée au terrorisme islamiste. Les membres du CNT ont été désignés par le pouvoir.

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