search-form-close
Rôle de l’armée : « ALN ou Armée des frontières ? », s’interroge Abderrezak Makri

Rôle de l’armée : « ALN ou Armée des frontières ? », s’interroge Abderrezak Makri

« Vers où se dirige l’armée ? L’Armée de libération nationale (ALN) ou l’Armée des frontières », s’interroge ce dimanche 7 avril Abderrazak Makri, alors que le débat s’accélère sur la gestion de la transition.

L’armée est, selon le président du MSP, devant deux voies. La première est celle d’accompagner la période de transition politique. « Si l’armée accompagne les grandes transformations que connaît l’Algérie pour garantir une transition démocratique tranquille avec la consécration de la volonté populaire en application des articles 7 et 8 de la Constitution à travers des mesures pratiques nécessitant la libération de l’action politique, de la société civile, des médias ainsi que des élections libres et honnêtes, une justice indépendante, une administration impartiale et des militaires neutres par rapport à la compétition politique et l’alternance pacifique au pouvoir, elle sera alors comme l’ALN qui s’était appuyée sur la mobilisation et le sacrifice des algériens pour nous offrir l’indépendance nationale », écrit-il.

Et d’ajouter : « Si l’institution militaire le fait, l’Algérie aura une deuxième indépendance, ses dirigeants entreront alors dans l’Histoire et auront chez nous et chez les prochaines générations la place des héros de Novembre, des martyrs et des grands dirigeants révolutionnaires ».

« L’Armée des frontières s’est accaparée du pouvoir »

La deuxième voie, selon le président du MSP, est la prise de pouvoir par l’armée. « Si l’armée prend directement le pouvoir et revient à l’époque de « la fabrication » des présidents et de la composition de la classe politique par l’intrigue et la ruse, par la mobilisation des moyens de l’État aux profit de ses médiateurs politiques et par la maîtrise des forces de la société par l’intimidation et la cupidité, la répression de ceux qui ont un autre point de vie et le salissement des opposants, elle sera comme l’Armée des frontières (dirigée par le colonel Houari Boumediène en 1962) qui s’est posée en embuscade aux transformations de la Révolution et dès l’accès à l’indépendance nationale, elle s’est accaparée du pouvoir en produisant un régime politique qui n’était ni à la hauteur du sang versé par les Martyrs, ni du sacrifice des Algériens, ni de la proclamation du premier novembre. Un régime qui a échoué dans le développement du pays et qui n’a pas permis aux algériens de servir leur pays en garantissant la liberté et la démocratie », analyse-t-il.

Le régime produit par l’Armée des frontières ou le « Clan de Oujda » a, selon Abderrazak Makri, imposé des personnalités politiques qui ont échoué ou versé dans la corruption. « Parmi ces personnalités, qui ont joué un rôle dans le coup d’État de l’Armée des frontières contre le GPRA, puis contre Ahmed Ben Bella (alors qu’ils étaient en alliance avec lui) : le président Abdelaziz Bouteflika, rejeté par tous les algériens. Si l’institution militaire se comporte comme l’Armée des frontières, les résultats seront les mêmes et les conséquences encore plus graves », avertit le président du MSP.

  • Les derniers articles

close