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Sahara occidental : l’Algérie rejette toute solution en dehors de l’ONU

L’Algérie a remercié ce mercredi les 13 pays à l’origine de l’inscription de la cause de libération de l'Algérie à l'ordre du jour de l'AG de l’ONU.

Sahara occidental : l’Algérie rejette toute solution en dehors de l’ONU
Ahmed Attaf a réitéré les positions algériennes sur le Sahara occidental et la Palestine / Facebook - وزارة الشؤون الخارجية - الجزائر / MFA - Algeria
Riyad Hamadi
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La journée de la diplomatie algérienne a été célébrée ce mercredi 8 octobre au siège du ministère des Affaires étrangères à Alger.

La journée qui coïncide avec l’anniversaire de l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation des Nations-Unies (ONU), le 8 octobre 1962 a été l’occasion pour Ahmed Attaf a réitéré les positions algériennes sur le Sahara occidental et la Palestine.

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Dans un discours prononcé à l’occasion, le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf a retracé “l’héritage historique remarquable” de la diplomatie algérienne, de la guerre de Libération nationale qui a inspiré les mouvements de libération dans le monde, à la défense des causes justes que l’Algérie continue encore de soutenir de nos jours, notamment les causes palestinienne et sahraouie.

Diplomatie algérienne, un « héritage historique »

“La diplomatie algérienne a accumulé un héritage historique remarquable de succès liés aux succès des Nations Unies elles-mêmes : qu’il s’agisse du soutien aux mouvements de libération, d’être à l’avant-garde de ceux qui cherchent et œuvrent à l’établissement d’un nouvel ordre international, ou de se mobiliser constamment pour aider à éteindre la mèche des crises, des différends et des conflits”, a déclaré Attaf.

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Le chef de la diplomatie algérienne a enchainé en remerciant les « 13 pays frères et amis qui, à la suite de la Conférence de Bandung, ont pris l’initiative de demander que notre cause soit inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée générale de l’ONU ».

« Nous n’oublierons jamais le mérite de d’Arabie saoudite, de l’Égypte, du Liban, de l’Irak, de la Syrie, du Yémen, de l’Iran, de l’Indonésie, de l’Inde, du Pakistan, de l’Afghanistan, de la Thaïlande et du Myanmar (anciennement Birmanie), pays dont les représentants auprès des Nations Unies à New York ont signé la première lettre officielle demandant que la cause de libération de l’Algérie soit inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée générale », a déclaré Ahmed Attaf.

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Après avoir rappelé l’ancrage des liens entre l’Algérie et l’ONU, qui a enrôlé la question algérienne dès 1955, le chef de la diplomatie algérienne s’est dit “attristé” par les “difficultés” auxquelles fait face l’organisation internationale.

Des difficultés qui “ont réduit sa voix au silence, obscurci son rôle et l’ont soumise à des volontés et des pratiques sans rapport avec le bien et l’intérêt communs de l’humanité”.

Ahmed Attaf a également exprimé sa peine de voir aujourd’hui les principes de la Charte des Nations Unies “bafoués” et le droit international “violé et mis à mal”.

“L’Algérie fait partie de ceux qui estiment que la confusion et la désorientation que connaît notre monde aujourd’hui ne peuvent être résolues qu’en restaurant le prestige de ce symbole international”, a-t-il dit.

“Inéluctabilité de la justice pour les peuples palestinien et sahraoui”

Ahmed Attaf a réaffirmé la conviction algérienne de “l’inéluctabilité de la justice pour les peuples opprimés de Palestine et du Sahara occidental, afin de de leur permettre d’exercer leurs droits inaliénables, imprescriptibles et non négociables”.

L’élan de reconnaissances officielles de l’État palestinien, proclamé à Alger il y a 37 ans, est une reconnaissance internationale que la création de cet État est “indispensable, inévitable et incontournable pour mettre fin au conflit israélo-palestinien et restaurer la sécurité et la stabilité dans toute la région du Moyen-Orient”, a estimé le ministre d’État.

Au Sahara occidental, l’Algérie continue de soutenir tous les efforts déployés sous l’égide des Nations Unies pour trouver une “solution politique juste et durable à ce conflit de longue date”.

Ahmed Attaf a rappelé que les cinq dernières décennies ont démontré “la justesse et la fermeté de la position algérienne” sur la question sahraouie qui “ne peut être résolue en contournant la légitimité internationale”, “en ignorant la volonté du peuple sahraoui et son droit à l’autodétermination” et qui “ne peut être abordée ni traitée en dehors du cadre défini par la doctrine internationale établie en matière de décolonisation, une véritable décolonisation qui soit conforme à toutes les exigences de cette doctrine profondément enracinée”.

Ahmed Attaf rend hommage à Ahmed Taleb Ibrahimi

“Les politiques de facto n’ont pas réussi, et ne parviendront jamais à éteindre la flamme des droits nationaux légitimes”, a-t-il asséné.

En conclusion, Ahmed Attaf n’a pas manqué de rendre hommage à l’ancien ministre des Affaires étrangères Ahmed Taleb Ibrahim, décédé dimanche 5 octobre à l’âge de 93 ans.

Ahmed Attaf a salué “une figure qui a laissé une marque distincte, un message brillant, et un impact unique dans les archives de la diplomatie algérienne, de la lutte de libération nationale et de l’édification de l’État algérien indépendant et souverain”.

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