La forte mobilisation des Algériens, ce vendredi 12 avril à travers tout le pays, est une réponse aux dernières déclarations du général Ahmed Gaïd Salah, estime Saïd Sadi.

« Aujourd’hui, la réponse est aussi à considérer du point de vue de l’accélération des mutations politiques nationales. Des éditorialistes et observateurs étrangers ont pensé que les menaces proférées par le chef d’État-major à partir d’Oran pouvaient dissuader la masse des Algériens à continuer leur protestation avec autant de vigueur et de détermination ; l’armée étant toujours un tabou dont il ne faut pas discuter et encore moins critiquer les déclarations. Il n’en a rien été. L’ampleur de la réaction populaire est d’abord une réponse au premier responsable militaire du pays », écrit le fondateur du RCD dans une tribune publiée ce soir sur sa page Facebook.

« On peut, de ce fait, considérer que ce 12 avril signe l’acte de décès de l’armée politique en Algérie. Et cela est le plus important pour l’Algérie démocratique », ajoute-t-il.

« Les potentats rentiers ont-ils enfin compris que l’Histoire est en marche et que rien ne pourra l’arrêter ? Il faut le souhaiter mais il convient aussi de rester vigilants. Les démonstrations les plus dignes et les plus spectaculaires – et les nôtres le furent, au point de soulever l’admiration du monde – ne suffisent pas toujours à ébranler les abonnés aux hégémonies prédatrices », souligne Saïd Sadi qui appelle à demeurer « unis et mobilisés ».