Le porte-parole du RND, Seddik Chihab, a vertement répondu aux récentes critiques lancées par l’ancien ministre de l’Énergie, Chakib Khelil, à l’encontre de la politique économique du gouvernement Ouyahia. « Il est libre de dire ce qu’il veut. Chakib Khelil était un haut responsable, et plusieurs de ses décisions n’étaient pas bonnes », a critiqué M. Chihab dans un entretien à Dzair News, ce mercredi.

Pour M. Chihab, il est du devoir de tous les responsables algériens de faire attention à leurs déclarations, notamment celles « qui concernent l’Algérie et l’avenir de son peuple ». Le porte-parole du RND a réitéré le soutien de son parti au président Bouteflika. « Nous soutenons le président jusqu’au bout », s’est-il contenté de dire.

Seddik Chihab, qui n’a pas cessé de défendre les choix du Premier ministre Ahmed Ouyahia, a soutenu que la crise économique n’a laissé guère choix, évoquant la décennie noire et le recours de l’Algérie au FMI dans les années 90. « Il est vrai que si on ne maîtrise pas les mécanismes du financement non conventionnel, les répercussions peuvent être négatives sur les citoyens, mais l’autre solution (l’endettement extérieur) est plus dangereuse », a-t-il reconnu.

Et d’accuser sans nommer « des personnes qui veulent que l’Algérie soit dépendante des puissances mondiales, cherchent à affaiblir le pays, ses positions et sa position ». « Certaines d’entre elles activent même dans les hautes sphères de l’État », a-t-il lâché.

Sur un probable remaniement ministériel, le porte-parole du RND a indiqué que le dernier mot revient au président de la République. « C’est lui qui désigne le Premier ministre et c’est lui qui met fin à ses fonctions. Je pense qu’Ahmed Ouyahia est l’homme de la situation », a-t-il souligné. « Ahmed Ouyahia possède une capacité de travail introuvable chez les autres responsables (les anciens Premiers ministres) », a-t-il vanté.

Pour ce qui est de la crise économique, M. Chihab a estimé que la situation actuelle diffère de celle qu’a connue le pays à la fin des années 80. « Aujourd’hui, l’Algérie ne connait pas la même situation. Elle n’est pas endettée et elle dispose toujours d’une manne importante de réserves de change. Donc, les deux situations sont différentes », a-t-il soutenu. « La difficulté financière est sur le plan intérieur à cause des énormes dépenses. À l’extérieur, l’Algérie est solvable », a-t-il poursuivi.

D’après lui, les options choisies par le gouvernement donneront « un nouveau souffle, une productivité et une compétitivité aux PME qui connaissent un déficit financier ou de gestion ».

S’agissant de l’augmentation des prix de plusieurs produits du fait du blocage des importations, le porte-parole du RND a tempéré en affirmant que la seule augmentation officielle a touché le prix du carburant. « La seule augmentation concerne le prix de l’essence, il faut savoir que l’État donne chaque année entre 300 et 400 milliards à Sontrach pour compenser les pertes (causées par les subventions)… Sonatrach et Sonelgaz n’investissent pas beaucoup aujourd’hui car l’État leur doit beaucoup d’argent », a-t-il argumenté.

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Pour la suppression de l’impôt sur la fortune (ISF) par les députés de la commission des finances de l’APN, M. Chihab a minimisé la mesure. « Ce n’est pas le point le plus important », a-t-il remarqué. « Ce que nous encourageons c’est que les services des impôts, des douanes et ceux du ministère du Commerce accomplissent leur travail convenablement », a-t-il soutenu.

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Par ailleurs, le porte-parole du RND a nié toute collusion entre son parti et le FLN en raison de la tripartite que devrait organiser l’ex-parti unique, le FCE et l’UGTA ce mercredi. Toutefois, il a fait état de quelques divergences dans les visions des deux partis. « Le RND et le FLN sont des alliés, ils soutiennent le programme du président Bouteflika », a-t-il rappelé. Et d’affirmer, « Si ce genre d’initiatives est généralisé aux autres partis de la majorité ou même certains partis de l’opposition, le RND les encouragera ».