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Sid Ahmed Temameri (FLN) : « L’essentiel est de ne pas sortir du processus constitutionnel »

Sid Ahmed Temameri (FLN) : « L’essentiel est de ne pas sortir du processus constitutionnel »

Comment réagissez-vous aux critiques de certains cadres du FLN concernant l’élection de Mohamed Djemai à la tête du parti ?

Sid Ahmed Temameri, membre du CC du FLN. Le comité central est souverain. Les élections se sont déroulées dans une totale transparence et lors d’un processus démocratique qu’on n’avait jamais vécu auparavant au FLN et même ailleurs. En tant que CC, nous sommes fiers de la procédure et des modalités de l’élection du nouveau secrétaire général du parti. C’est une élection démocratique qui a été ouverte à l’ensemble des militants, sans aucune exclusion. C’est d’ailleurs ce que l’on a vécu, le jour du scrutin où il a été question d’une compétition électorale entre des candidats de plusieurs générations et de différents horizons socioprofessionnels.

Nous avons donné la possibilité aux différents candidats en lice de s’exprimer devant les membres du CC et de nous présenter leurs programmes respectifs. Nous les avons écoutés défendre leur candidature et par la suite, c’est l’urne qui a parlé. Les membres du CC ont donné une majorité absolue au candidat Djemai. Si des gens sont insatisfaits par rapport à ce résultat, nous leur disons que c’est le produit d’une élection libre et démocratique et d’un vote à bulletin secret.

Certaines critiques disent que Djemai est issu d’un Comité central illégitime. Que répondez-vous ?

Cette position est exprimée a posteriori de l’élection. Il fallait émettre cette critique bien avant. Les auteurs de ces critiques, pour rappel, ont eu de tout temps la même position s’agissant de l’élection des différents secrétaires généraux du FLN. On aurait aimé qu’ils adoptent un discours rassembleur pour le bien du parti. Ceci étant, le plus important, ce n’est pas ce qui se passe au sein du parti, mais bien ce qui se passe dans le pays. Le plus important est de réfléchir à des mécanismes efficients de sortie de crise.

Justement, quelle est votre position par rapport à l’élection présidentielle du 4 juillet prochain ?

Je ne peux exprimer la position du parti puisqu’on n’a pas encore débattu de cette question. Mais ce que je peux vous dire c’est que personnellement je dirais que nous soutenons le processus de sortie de crise dans un cadre de la légalité. Autrement dit dans le cadre du respect des dispositions de la Constitution tel qu’exprimer par Ahmed Gaid Salah.

Mais toutes les solutions sont possibles et nous devons impérativement écouter les revendications du mouvement populaire. L’essentiel est de ne pas sortir du processus constitutionnel. Nous soutenons toute solution qui prend en ligne de compte le processus démocratique, c’est-à-dire l’élection. Parce qu’il n’y a pas un consensus qui se dégage autour d’une personnalité nationale qui serait à même de prendre en charge le destin du pays. Seule une élection permettra de respecter le choix du peuple. Ça prendra le temps que ça prendra, mais l’élection est une vertu démocratique.

Que pensez-vous du dialogue lancé par Bensalah ?

Nous soutenons tout processus de dialogue d’où qu’il émane. Le plus important pour nous c’est d’arriver à nous asseoir autour d’une même table et de faire des propositions concrètes de sortie de crise.

Djemai a demandé pardon au peuple algérien. Après ce pardon, que fera votre parti en direction du peuple ?

On a un long travail à faire au sein du parti. Parallèlement le bureau politique qui sera formé ultérieurement aura à élaborer un programme en rapport avec la situation actuelle du pays et définira les actions à entreprendre.

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